Quand les feux de la rampe s'allument, Jimmy Rollins se transforme en J-Roll. C'est actuellement la diva des Phillies de Philadelphie. Il adore les caméras, mais il préfère parler après s'être pomponné. Il a un grand sourire, beaucoup de charisme et beaucoup de bagout.

Oh. Et il peut jouer au baseball.

Rollins a permis aux champions en titre de s'approcher d'un autre voyage en Série mondiale en frappant un double de deux points après deux retraits en neuvième face au releveur no 1 des Dodgers de Los Angeles, Jonathan Broxton, lundi. Ce coup sûr a procuré une victoire de 5-4 aux Phillies et une priorité de 3-1 dans la série de championnat de la Nationale.

Les Phillies pourraient être sacrés champions de la Nationale pour une deuxième année consécutive avec une victoire dans le match no 5, mercredi. Cole Hamels, le joueur le plus utile de la série de championnat et de la Série mondiale l'an dernier, sera opposé à l'ancien Phillie Vicente Padilla.

Rollins, le joueur le plus utile de la Nationale en 2007, a connu une saison difficile. Mais il est en train d'effacer tout ça avec des coups sûrs opportuns en séries. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise pour le gérant, Charlie Manuel.

«Jimmy Rollins, plus l'enjeu est grand, plus il aime jouer, a indiqué Manuel. Il aime que les gens le regardent, il aime les micros, il aime parler. C'est sa personnalité.»

Rollins n'a maintenu qu'une moyenne de ,250 cette saison, la deuxième plus faible de sa carrière de 10 ans. Mais l'arrêt-court a continué de produire des points au premier rang du rôle offensif, frappant 21 circuits et poussant 77 coureurs au marbre. Il a lui-même marqué 100 points en plus de voler 31 buts.

Il a souvent été critiqué pour ne pas être un premier frappeur typique. Il s'élance sur le premier lancer, ne force pas le lanceur à effectuer beaucoup de lancers et possède une faible moyenne de présence sur les sentiers. Mais Rollins soutire le maximum de ses coups sûrs. Et il est une valeur sûre en défense, ayant remporté deux Gants d'Or consécutifs.

Pendant une léthargie en juin, alors que sa moyenne a chuté à ,211, Rollins a été cloué au banc pour quatre matchs consécutifs. Manuel a alors cru que quelques journées de congé pourraient aider Rollins à se ressourcer mentalement.

Ça a fonctionné. Rollins a maintenu une moyenne de ,282 avec 15 circuits et 50 points produits au cours des 87 derniers matchs.

Manuel a toujours semblé avoir la main heureuse avec Rollins, même en prenant des décisions difficiles. Il l'a retiré d'un match en juin 2008 après qu'il eut joggé sur un ballon qui est finalement tombé. Un mois plus tard, Manuel l'a cloué au banc pour être arrivé en retard au Shea Stadium lors d'un match important contre les Mets de New York.

Ces deux événements n'ont pas amenuisé leurs relations. Manuel et Rollins sont près l'un de l'autre. Quand les Phillies sont au bâton, Rollins s'assoit habituellement aux côtés de Manuel et les deux ne cessent de parler et de blaguer.

«J'aime tout de sa personnalité, il est amusant, a dit Manuel. C'est un gars qui aime beaucoup rire, mais quand il se présente à la plaque, c'est pour frapper. Et croyez-moi, ce gars-là veut toujours être impliqué dans les moments clés d'un match.»

Manuel avait un bon pressentiment quand Rollins s'est présenté au marbre pour affronter Broxton. En fait, Manuel avait prédit que Rollins leur ferait gagner la partie.

«Jim Thome se tenait dans l'autre abri et me regardait, a expliqué Manuel. Je lui ai fait un signe, comme si Rollins allait frapper un coup sûr. Thome s'est mis à secouer la tête comme pour dire non. Avec Jimmy au marbre, j'ai aimé ce moment, j'aime quand ce gars-là frappe.»

Rollins n'avait obtenu que trois coups sûrs en 18 avant ce coup sûr face à Broxton, qui a procuré une quatrième victoire aux Phillies alors qu'ils tiraient de l'arrière au cours des présentes séries. Rollins a joué un rôle important dans deux autres de ces victoires. Il a frappé des simples en neuvième conte les Rockies du Colorado lors des matchs no 3 et 4 en série de division.

«Nous croyons en nous-mêmes. Nous croyons en nos habiletés. Nous savons qu'un match compte 27 retraits, a dit Rollins. Même avec deux prises et deux retraits en neuvième, quelque chose peut toujours se produire.»

Les succès de Rollins dans les dernières manches a été mis au second rang par Ryan Howard, tout simplement phénoménal en séries. Howard a produit au moins un point dans chacun des huit matchs disputés par les Phillies en séries, égalant la marque de Lou Gehrig, établi il y a plus de 70 ans.

De partager les feux de la rampe est bien correct pour Rollins. Ce qu'il veut surtout, c'est une autre Série mondiale.