Le passe-temps national des Américains a subi un dur coup, dimanche soir. Pire encore, c'est arrivé à la maison.

Daisuke Matsuzaka a maintenu sa fiche parfaite à la Classique mondiale de baseball et le Japon, champion en titre, a battu les États-Unis par la marque de 9-4 au Dodger Stadium.

Cette victoire permet à la formation japonaise d'accéder à la grande finale, lundi soir contre la Corée du Sud. Les Sud-Coréens avaient défait le Venezuela 10-2 lors de l'autre demi-finale, samedi.

Les Japonais ont inscrit cinq points en quatrième manche contre le partant Roy Oswalt, renversant un déficit de 1-2 en une avance de 6-2. Akinori Iwamura a contribué à cette poussée en faisant produire un point à l'aide d'un triple.

Le Japon a gagné le tournoi inaugural en 2006 face à Cuba.

Encore une fois, les Américains ne garderont pas un bon souvenir de la Classique mondiale de baseball, malgré le fait que l'équipe réunissait de nombreuses vedettes des ligues majeures.

Il y a trois ans, les États-Unis avaient subi l'élimination, 2-1 aux mains du Mexique après avoir battu le Japon 4-3 en rencontres du tournoi en rotation, à Anaheim.

Cette année, les blessures ont lourdement handicapé la formation américaine.

Lors des matchs de deuxième tour, elle a perdu les services du deuxième-but Dustin Pedroia, du premier-but Kevin Youkilis et du releveur Matt Lindstrom. De plus, Chipper Jones a dû laisser sa place à Evan Longoria en demi-finale.

Par une soirée froide et venteuse à Los Angeles, les États-Unis campaient le rôle de club visiteur en raison de leur deuxième position à l'issue des matchs du Groupe 2 derrière le Venezuela. Le Japon a terminé au premier rang du Groupe 1 devant la Corée du Sud.

Matsuzaka a lancé pendant quatre manches et deux tiers, concédant deux points et cinq coups sûrs. L'as droitier des Red Sox de Boston a inscrit quatre retraits sur des prises et alloué trois buts sur balles avant d'être retiré de la rencontre après avoir effectué son 98e tir, deux de moins que la limite permise.

Matsuzaka, qui avait blanchi les frappeurs cubains pendant six manches dimanche dernier, affiche un dossier de 3-0 à la Classique mondiale de 2009, ayant alloué 14 coups sûrs en 14 manches et deux tiers. Il y a trois ans, il avait présenté une fiche de 3-0 et mérité le titre de joueur par excellence du tournoi.

De son côté, Oswalt a concédé six points et six coups sûrs en trois manches et deux tiers. Il a également donné quatre buts sur balles tout en n'obtenant qu'un seul retrait au bâton.

Les États-Unis avaient pourtant pris les devants 2-1 après les trois premières manches. Le deuxième-but Brian Roberts a amorcé le match en claquant un circuit au champ centre et David Wright a ajouté un double productif, deux manches plus tard.

Le Japon a explosé en quatrième, aidé par une erreur de Roberts qui a mené à deux points non mérités.

Atsunori Inaba et Michihiro Ogasawara ont amorcé la poussée avec des simples et la bévue de Roberts a permis aux Japonais d'égaler le score 2-2. Kenji Johjima a enchaîné avec son deuxième ballon sacrifice de la rencontre, avant que Iwamura ne cogne un triple dans le fond du champ droit pour porter la marque 4-2.

Munenori Kawasaka a ajouté un simple qui a permis à Iwamura de croiser le marbre, et un retrait plus tard, un double de Hiroyuki Nakajima procurait aux Japonais un coussin de 6-2.

Les États-Unis ont réduit l'écart à 6-4 en première moitié de huitième manche à l'aide d'un double de Mark DeRosa bon pour deux points, mais les Japonais ont répliqué avec force immédiatement après, marquant trois points contre les releveurs Joel Hanrahan et Scot Shields.

Derek Jeter a coûté un premier point avec une erreur, Ichiro Suzuki en a produit un deuxième à l'aide d'un simple et Nakajima a fait marquer le dernier point du match avec un double sur lequel le voltigeur de droite Adam Dunn a semblé perdre la balle dans les réflecteurs.