Le procès de Barry Bonds, qui devait s'ouvrir lundi à San Francisco et avait été reporté en raison d'un appel interjeté vendredi à la dernière minute par le Ministère public, n'aura pas lieu avant novembre.

La Cour a en effet décidé lundi que cet appel serait étudié en juillet, repoussant au moins jusqu'en novembre la tenue du procès de Bonds, accusé de parjure et d'obstruction au fonctionnement de la justice après avoir affirmé sous serment devant un grand jury fédéral en 2003 n'avoir jamais utilisé de stéroïdes en connaissance de cause.

Les représentants du gouvernement ont fait appel de la décision du juge Susan Illston de soustraire du dossier trois tests urinaires datant de 2000 et 2001 et des protocoles de dopage dont un au nom de «Barry B», qui prouvent selon eux que Bonds a utilisé des produits dopants en connaissance de cause.

La juge a retiré ces pièces au motif que l'ancien entraîneur personnel de Bonds Greg Anderson, un témoin clé de l'affaire, a refusé jeudi de venir s'exprimer au procès. Sans le témoignage d'Anderson, ami d'enfance de Bonds, ces éléments ne sont pas juridiquement admissibles, a décidé la juge.

Bonds, ancien joueur des Giants de San Francisco, est le détenteur du record du nombre de circuits frappés en carrière (762). Il n'a plus joué depuis 2007 mais n'a pas pris sa retraite.

Le procès Bonds s'inscrit dans le prolongement du vaste scandale de dopage Balco, du nom d'un laboratoire de la région de San Francisco qui fournissait des stéroïdes à des sportifs de haut niveau, dont l'athlète Marion Jones.