Un juge fédéral américain a rejeté presque en totalité la poursuite en diffamation de Roger Clemens à l'endroit de son ex-entraîneur personnel Brian McNamee, jeudi, stipulant que les déclarations rapportées dans le Rapport Mitchell sur le dopage au baseball étaient protégées contre de telles procédures.

McNamee a déclaré à des agents fédéraux, à l'enquêteur George Mitchell, ainsi qu'au comité de la Chambre des représentants qu'il avait injecté des stéroïdes et des hormones de croissance à Clemens en plus d'une douzaine d'occasions entre 1998 et 2001.

Les avocats de McNamee exigeaient que la poursuite de Clemens soit rejetée, puisque McNamee a été astreint de coopérer avec les enquêteurs fédéraux. Le juge Keith Ellison est d'accord avec eux.

Des procureurs ont même demandé à un grand jury de décider si on devait ou non inculper le septuple vainqueur du Cy Young pour avoir menti sous serment au Congrès américain l'année dernière, quand il a nié avoir eu recours à des produits dopants. Clemens a de nombreuses fois nié les allégations de McNamee et a intenté la poursuite l'année dernière.

Dans cette affaire, Ellison a toutefois admis que les déclarations de McNamee faites à l'ex-coéquipier de Clemens Andy Pettitte «pouvaient raisonnablement avoir un sens diffamatoire». McNamee a dit à Pettitte que Clemens avait utilisé des hormones de croissance et des stéroïdes.