Invaincue depuis le début des régates éliminatoires, l'équipe Emirates Team New Zealand partira largement favorite lors de la finale de la Coupe Louis-Vuitton, samedi, dans la baie de San Francisco.

L'équipage mené par le skipper Dean Barker se mesurera aux Italiens de Luna Rossa, vainqueurs faciles en demi-finale des courageux marins d'Artemis Racing. Inactifs depuis la fin des régates préliminaires, le 28 juillet, les Néo-Zélandais en ont profité pour améliorer leur AC72 et parfaire leur entraînement.

«Nous avons encore battu notre record de vitesse, l'autre jour, à la fin de l'entraînement, a raconté Barker, jeudi en point de presse. Je ne peux dire la vitesse, mais chaque jour que nous allons sur l'eau, nous allons un peu plus vite tout en devenant de plus en plus efficaces dans les manoeuvres.»

Le barreur de Luna Rossa, Chris Draper, de Grande-Bretagne, a rappelé cette semaine que le voilier italien était de la première génération, alors que celui des Néo-Zélandais est leur deuxième.

«Même si les deux voiliers se ressemblent, il y a de grandes différences entre eux. Si nous avions l'opportunité de redessiner notre voilier, plusieurs éléments seraient différents, un peu comme ils l'ont fait sur leur deuxième voilier.»

Les Italiens n'ont jamais été en mesure de rivaliser avec les Néo-Zélandais lors des régates préliminaires, subissant quatre défaites, parfois par plus de cinq minutes d'écart. Il n'y a qu'au départ qu'ils pouvaient approcher leurs rivaux, en raison notamment de l'habileté de Draper dans cette phase des compétitions. Cet atout pourrait devenir plus important en finale puisque les courses seront plus courtes.

Attention aux départs

Le programme de la finale, disputée au meilleur de 13 régates (7 victoires pour passer en grande finale), prévoit en effet 2 courses de 5 bords (environ 25 minutes) chaque journée de compétition.

«Cela change beaucoup l'allure des régates, a souligné Dean Barker. Le départ a plus d'importance dans une course de cinq bords. Celui qui arrive à la première bouée en avance prend vite une option sur la victoire, puisqu'on a vu jusqu'ici, en régates et à l'entraînement, que c'était difficile de venir de l'arrière.»

Le skipper italien Max Sirena n'a pas caché que les espoirs de Luna Rossa reposaient essentiellement sur la capacité de l'équipage de s'imposer au départ. «Nous n'avons pas beaucoup d'options pour battre les Néo-Zélandais, a-t-il estimé. Il faut gagner le départ, point final! Pour nous, la phase de préparation au départ sera donc la plus importante.»

Le vainqueur de la Coupe Louis-Vuitton affrontera à compter du 7 septembre en finale de la Coupe de l'America l'équipage d'Oracle Team USA, champion en titre.