Le Français François Gabart (Macif), en tête du Vendée Globe, fonçait jeudi soir dans l'Atlantique nord vers Les Sables-d'Olonne, devançant son adversaire le plus proche Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) d'une centaine de milles.

Gabart est annoncé dans le port vendéen à partir de samedi soir, autour de 21h00 heure française (15h00 heure de Montréal), et, sauf fortune de mer, sera très dur à rattraper d'ici à la ligne d'arrivée. Le Cléac'h devrait suivre 6 à 7 heures plus tard.

Les arrivées des deux principaux animateurs de cette formidable régate planétaire devraient donc avoir lieu de nuit, avec une météo hivernale: vent de sud-ouest, puis de nord-ouest après le passage d'un front, des rafales à 30 noeuds et de la pluie.

Le skipper de Macif, aux commandes de la course depuis le 31 décembre, s'est dégagé dans la matinée de l'archipel des Açores et a été le premier à accélérer dans un flux d'ouest musclé qui va l'accompagner jusqu'aux côtes françaises.

Jeudi à 20h00 heure française (14h00 à Montréal), il marchait à 18,2 noeuds (4 noeuds plus vite que Le Cléac'h) en direction du cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne), porte d'entrée du golfe de Gascogne.

Jean-Pierre Dick, dont le Virbac-Paprec 3 navigue sans quille depuis lundi soir, poursuivait pour sa part sa route vers les Açores, sous voilure réduite et bien ballasté pour éviter un chavirage. Selon les architectes du voilier (un plan VPLP-Verdier), il ne doit pas dépasser les 30 degrés de gîte, au-delà desquels il risquerait de se mettre «sur le toit».

Dick, encore 3e pour quelques heures, a indiqué qu'il annoncera dimanche, au niveau des Açores, s'il continue la course ou s'il abandonne.