Les Québécoises Marie-Pier Boudreau-Gagnon et Élise Marcotte ont dû de nouveau se contenter du quatrième rang de la finale libre en duo de nage synchronisée, vendredi, aux Championnats du monde aquatiques de la FINA, mais il ne s'agit pas d'une déception pour les deux Québécoises.

«Ç'a été une journée très satisfaisante pour nous, a dit Boudreau-Gagnon. Je pense qu'Élise et moi avons montré au reste du monde de quoi nous étions capables comme paire. C'est mission accomplie. Notre entraîneuse, Julie Sauvé, était très fière de nous.

«Deux duos sur les trois médaillés ont présenté leur programme olympique. Nous, on ne l'a pas encore fait, alors on pense qu'on pourra faire le même coup d'éclat que nous avons fait avec le combo. On espère arriver avec des programmes qui pourront apporter encore plus d'originalité et de mouvement en vue des Jeux de Londres.»

La victoire est allée aux nageuses russes Svetlana Romashina et Natalia Ishchenko, qui ont remporté une médaille d'or dans les cinq épreuves de nage synchronisée auxquelles elles étaient inscrites jusqu'ici aux Mondiaux.

Les Russes ont obtenu 98,410 points pour devancer les Chinoises Tingting Jiang et Wenwen Jiang (96,810) et les Espagnoles Ona Carbonell et Andrea Fuentes (96,500). Les deux Québécoises ont obtenu 94,910 points de la part des juges.

Boudreau-Gagnon estime que leur belle tenue à ces Mondiaux tient au fait qu'elles n'ont jamais été aussi en forme qu'elles le sont présentement.

«On doit ça à l'équipe de B2Dix et à Julie Sauvé, a-t-elle indiqué. C'est vraiment la première fois où on sentait qu'on était à notre plein potentiel. Pour nous, c'est vraiment un pas en avant en route vers Londres. Je pense que les autres duos l'ont remarqué. Ça se parlait à l'hôtel et sur le bord de la piscine. Les gens disaient: «Les Canadiennes sont fortes». Aujourd'hui (vendredi), en ne commettant aucune erreur de synchronisation, on l'a démontré encore une fois.»

La Russie a remporté les six médailles d'or à l'enjeu jusqu'ici et aura la chance d'en gagner une septième -une sixième pour Ishchenko- dans la finale du programme libre par équipe, samedi.

«La Russie est une puissance mondiale et elles sont très fortes aux niveaux techniques et de la synchronisation. Elles l'ont démontré dans les hauteurs de leurs figures et avec leur chorégraphie, a noté Marcotte. On a beaucoup à apprendre à les regarder.»

«Ce qui est bon, c'est qu'il y a quatre ans, nous, les Canadiennes, les regardions et étions bouche bée, a ajouté Boudreau-Gagnon. Maintenant, nous sommes capables de voir qu'il y a des choses dont nous sommes capables de mieux réussir qu'elles. On voit que l'écart entre le Canada et la Russie se rétrécit et ça, c'est vraiment encourageant.»