Le Canadien Brent Hayden n'est pas dupe. La natation n'est pas à l'abri des histoires de dopage. Le récent contrôle positif du Brésilien Cesar Cielo, champion olympique et mondial, ne l'a donc pas surpris.

«J'aimerais pouvoir dire que c'est un sport totalement propre et que tout le monde est honnête, mais malheureusement, on ne vit pas dans un monde très intègre», a affirmé Hayden lorsqu'interrogé par La Presse à ce sujet après sa victoire au 50 m libre à la Coupe du Québec de natation, hier soir.

Comme trois de ses compatriotes, Cielo, spécialiste du 50 et du 100 m libre, a subi un contrôle positif au furosémide, un diurétique interdit qui peut servir à masquer la prise de produits dopants. Le nageur brésilien a clamé son innocence, prétextant la contamination d'un supplément alimentaire.

«Il dit que c'est un incident isolé avec son supplément, mais alors pourquoi cela s'est-il retrouvé dans le système des trois autres athlètes?», a demandé Hayden, numéro un mondial sur 100 m libre en 2010. «C'est la question à laquelle je veux qu'il réponde.»

Cielo et les trois autres nageurs n'ont reçu qu'un avertissement de la part de leur fédération nationale, qui a jugé les doses trop faibles pour conclure à un cas de dopage.

La Fédération internationale de natation pourrait ouvrir une enquête et casser cette décision. Si tel est le cas, Hayden espère une sanction sévère envers Cielo, rappelant l'histoire du nageur vénézuélien Albert Subirats, suspendu un an pour manquement à ses obligations concernant ses informations de localisation.

«Si la suspension n'est pas plus longue que celle d'Albert, alors il y a quelque chose qui ne fonctionne pas», a conclu Hayden, se disant néanmoins prêt à se mesurer à Cielo aux prochains Mondiaux de Shanghai.