Depuis quelques années déjà, Valérie Maltais, 28 ans, caressait le rêve de faire le saut en longue piste. À la fin de la dernière saison, l'ancienne patineuse sur courte piste est passée à l'action et a foncé tête baissée. Pour espérer se joindre à l'équipe nationale, elle devait faire ses preuves rapidement. Ce qu'elle vient de faire, même si rien n'est encore gagné.

La semaine dernière, Maltais a terminé troisième sur 3000 m aux Championnats canadiens de patinage de vitesse longue piste à Calgary. «J'avais tout à gagner, rien à perdre. J'ai réussi une bonne performance, même si je n'ai pas atteint le standard de temps fixé par Patinage de vitesse Canada. J'étais vraiment stressée, je savais que je n'avais pas droit à l'erreur.»

Sous la pression, la Québécoise a fait quelques mauvais pas. «J'ai fait des erreurs qui m'ont fait perdre du temps, j'aurais pu être plus rapide.» Même constat sur 1500 m. Elle avait fait de meilleurs chronos plus tôt cet automne.

Sur la base de ses performances à Calgary et de son potentiel en pleine courbe de croissance, elle s'est taillé une place au départ de la Coupe du monde numéro 3 en Pologne (du 7 au 9 décembre) et de la Coupe du monde numéro 4 aux Pays-Bas (du 14 au 16 décembre).

«Ça va vraiment comme je le voulais. Quand je suis embarquée sur la glace la première fois, j'ai su que ce ne serait pas une tâche facile. Je me suis entraînée trois mois, j'ai eu des hauts, des bas. Il y a quelques semaines, j'ai eu un déclic et j'ai senti que c'était peut-être possible. Je suis vraiment contente de pouvoir participer à des épreuves de Coupe du monde cette saison.»

En saison de transition, Valérie Maltais devra bien faire en Europe si elle veut devenir membre à part entière de l'équipe nationale et courir la chance de participer aux Championnats du monde qui se déroulent en février à Inzell, en Allemagne. «Ça me donne un mois pour m'entraîner et continuer à m'adapter à la glace. Je veux arriver mieux préparée qu'à ma dernière compétition. J'aimerais faire un record personnel et montrer que ma courbe de croissance continue de monter.»