Énervants, les Championnats du monde? Pas autant que les Championnats canadiens, estiment les patineuses de vitesse sur courte piste Marianne St-Gelais et Marie-Ève Drolet.

Pourtant, St-Gelais et Drolet, à l'instar de Jessica Hewitt et Jessica Gregg, sont à toutes fins utiles assurées de se retrouver parmi les cinq patineuses retenues en vue des cChampionnats du monde qui se dérouleront à Sheffield, en Grande-Bretagne, du 11 au 13 mars. Et aussi, des six concurrentes qui seront choisies en vue des deux dernières étapes de la saison de la Coupe du monde.

Ces sélections surviendront à la suite des Championnats canadiens ouverts, qui se dérouleront ce week-end à l'aréna Maurice-Richard. On tiendra compte du classement cumulatif des compétitions de la fin de semaine, mais aussi de certains critères discrétionnaires.

Kalyna Roberge, qui a pris un congé sabbatique d'une saison, et Tania Vicent, à la retraite, ne seront pas là. Mais la relève pointe. Et puis, seulement les trois premières places iront à des athlètes qui prendront part aux épreuves individuelles - deux en vertu des résultats obtenus sur la glace, l'autre au moyen d'un choix discrétionnaire. Les quatrième et cinquième postes seront attribués à des équipières qui feront partie strictement des relais aux Mondiaux.

Donc, la marge de manoeuvre sera mince, tant pour St-Gelais, une vedette établie, que Drolet. Celle-ci est de retour à temps plein au sein de l'équipe de la Coupe du monde, cette saison, pour la première fois depuis son retour à la compétition en 2008.

«C'est la première fois que je suis nerveuse (avant des Championnats canadiens) et je ne sais pas trop pourquoi», a reconnu St-Gelais, mercredi, après l'entraînement de l'équipe canadienne.

«Pourtant, j'en ai des fait des compétitions, et des grandes», a souligné celle qui a décroché l'argent au 500 m et au relais à l'occasion des Jeux olympiques de Vancouver, ainsi que le bronze au 500 m et l'argent au relais des Championnats du monde de 2010.

Drolet, elle, a su trouver les mots pour expliquer sa nervosité inhabituelle.

«C'est plus stressant parce qu'on a quelque chose à perdre, alors qu'aux Cchampionnats du monde, l'approche se fait plutôt en fonction de viser des médailles», a noté la patineuse de 28 ans, de retour au plus haut niveau après avoir pris une pause de six ans. «Au lieu d'avoir la peur de tout perdre, tu es super-motivée.

«Et tu n'as droit qu'à quatre épreuves (aux Championnats canadiens), alors si tu en manques une, il n'en reste plus beaucoup après...»

Chez les hommes, Charles et François Hamelin seront parmi les favoris pour obtenir les cinq places au sein de l'équipe masculine des Mondiaux, ainsi que les six en dernière portion de la saison de la Coupe du monde.

Mais pas François-Louis Tremblay.

Tremblay et Valérie Maltais rateront tous les deux les Championnats canadiens de ce week-end. Sauf qu'ils demanderont tous deux une exemption dans l'espoir de faire partie des choix discrétionnaires des entraîneurs en vue des Championnats du monde.

Tremblay a reçu la confirmation du médecin, mercredi matin, qu'il avait subi une entorse qui le tiendra à l'écart pendant trois semaines.

Au bout de cette période, son état de santé sera réévalué et on verra s'il lui restera assez de temps pour retrouver la forme en vue des Championnats du monde. S'il y a encore de l'espoir, il demandera qu'on considère sa candidature pour l'un des choix discrétionnaires.

Maltais, une patineuse de 20 ans qui en était à ses premiers Jeux olympiques en février dernier - elle a fini 14e du 1500 m féminin à Vancouver - n'est pas encore suffisamment remise d'une blessure à la cheville subie le 28 décembre dernier.

Elle s'est entraînée sur patins - de hockey - cette semaine et devrait enfiler les patins de vitesse d'ici la fin de semaine. Quoiqu'il arrive d'ici là, toutefois, elle ne sera pas assez en forme pour revenir à la compétition à court terme.

Les Championnats canadiens commencent vendredi après-midi et se poursuivent jusqu'à dimanche. L'entrée est gratuite.