François-Louis Tremblay est soulagé. Après plusieurs semaines d'incertitude, le vétéran patineur de vitesse courte piste a obtenu son billet pour les Jeux de Vancouver, ses troisièmes.

Incapable de participer aux sélections canadiennes plus tôt ce mois-ci parce qu'il n'était pas suffisamment rétabli d'une blessure à la cheville, Tremblay a bénéficié d'une exemption médicale.

S'il avait été rassuré voilà quelques semaines par les dirigeants de Patinage de vitesse Canada, il avait retrouvé le sourire, mercredi après-midi, lorsqu'on a confirmé l'identité des 10 patineurs qui composeront l'équipe canadienne à Vancouver et dont il fait partie.

«J'ai vécu un été assez stressant car je devais guérir de ma blessure et retrouver la forme. Je peux maintenant poursuivre ma préparation déjà entamée en vue des Jeux la tête en paix», a précisé le vice-champion du monde sur 500m en 2007 et double médaillé olympique d'argent en 2006.

Si les Charles Hamelin, Olivier Jean, Guillaume Bastille, Tania Vicent, Marianne Saint-Gelais, Jessica Gregg et Kalyna Roberge avaient assuré leur sélection à Vancouver, deux autres patineurs ont été confirmés dans l'équipe. Il s'agit de Valérie Maltais et François Hamelin.

Yves Hamelin, le responsable de l'équipe olympique de patinage de vitesse courte piste, estime que c'est avantageux pour les athlètes de procéder à la sélection quelque six mois avant les jeux. Ils peuvent désormais se concentrer uniquement sur leur préparation pour Vancouver.

«Nous sommes confiants d'avoir réuni la meilleure équipe qui soit à la suite d'un processus de sélection qui a permis aux athlètes de se retrouver dans un contexte semblable aux Jeux olympiques, a-t-il expliqué.

«Les sélections ont duré un total de 10 jours avec cinq jours de courses. C'est une réplique du programme que les athlètes sélectionnés auront à vivre à Vancouver. Ils savent maintenant à quoi s'attendre.»

Vétérans et recrues

L'équipe est constituée d'un bon mélange de vétérans et de recrues, ce qui est un atout selon Hamelin.

«Les vétérans connaissent les pièges à éviter et les trucs nécessaires pour garder le meilleur état d'esprit. Nous comptons sur eux pour accompagner les jeunes athlètes.»

Le Comité olympique canadien a un objectif ambitieux pour Vancouver, celui de terminer au premier rang au classement des médailles. La chef de mission Nathalie Lambert, présente au dévoilement de l'équipe, a estimé que les patineurs de vitesse courte piste retenus ont tout le potentiel pour contribuer à l'atteinte de cet objectif.

Hamelin parle d'un objectif réaliste de six médailles pour son équipe de courte piste.

«Au cours des quatre dernières années, nous avons développé une équipe capable de se démarquer sur la scène internationale. À la lumière de nos résultats ces trois dernières années, nous sommes confiants de ramener six médailles.»

À Turin en 2006, le Canada avait gagné quatre médailles en patinage de vitesse courte piste.

Au lendemain des derniers championnats du monde au printemps, où le Canada a récolté cinq médailles, l'ancien multiple médaillé Marc Gagnon s'était montré très critique, affirmant qu'il y avait du gaspillage de talent dans l'équipe.

«Les résultats ne sont pas toujours garants de la capacité de l'équipe à réaliser un objectif, a rappelé Hamelin. Aux mondiaux, nous nous attentions à mieux, à obtenir plus de médailles. Mais nous avons dû composer avec des disqualifications crève-coeur. Mais nous n'avons jamais douté que nos athlètes ont le niveau qu'il faut pour bien faire sur toutes les distances.»