Le Canadien de 17 ans Patrick Chan a remporté samedi le Trophée Bompard de patinage artistique en se classant premier du programme libre devant Takahiko Kozuka et Alban Préaubert, signant ainsi son deuxième succès de la saison dans les épreuves du Grand Prix ISU.

Chan a hésité sur deux sauts consécutifs, une combinaison triple axel-double boucle piquée et un triple salchow, mais dans l'ensemble sa performance s'est déroulée en douceur sur des airs de Sergei Rachmaninov. «Je suis content de la manière même si j'ai commis deux erreurs. Je ne me sentais pas trop décontracté ou trop tendu, a déclaré Chan. Juste de voir que j'étais toujours premier après le programme libre était un gros, gros soulagement.»

L'ancien champion du monde Brian Joubert, qui avait manqué le Trophée Bompard l'an passé à cause d'un virus, a chuté deux fois au cours de son programme et le Français a reculé à la quatrième place.

«Je sais que je peux réussir un sans-faute sur mon programme court et c'est mon objectif pour la Coupe de Russie, a dit Joubert, vainqueur à Paris en 2006. Je serai dans un état d'esprit complètement différent. Il y aura moins de stress.»

Chan avait remporté les Internationaux Patinage Canada plus tôt ce mois-ci. Sa compatriote Joannie Rochette pourrait offrir au Canada un deuxième succès à Paris un peu plus tard samedi, à l'issue du programme libre féminin.

En couple, les champions du monde allemands Aliona Savchenko et Robin Szolkowy ont remporté le programme libre pour terminer devant les Russes Maria Mukhortova et Maxim Trankov et les Canadiens Meagan Duhamel et Craig Buntin, qui remportent le bronze malgré une profonde coupure à une main de Buntin.

À la sortie d'un salchow, la lame d'un patin de Duhamel a touché la main de Buntin. Les deux patineurs ont interrompu leur prestattion afin que Buntin puisse faire bander sa main blessée, qui saignait abondamment. Buntin a dû recevoir des points de suture plus tard.

«Nous étions un peu désaxés après notre salchow, a expliqué Duhamel. Heureusement, je l'ai atteint avec le talon de ma lame ou mes pointes. Ce fut tout de même un moment très effrayant.»