Le Comité international olympique (CIO) a annoncé samedi la création d'une commission consultative dirigée par un ex-Haut-Commissaire de l'ONU pour le conseiller sur les questions de droits de l'homme, dont celles relatives aux athlètes transgenres.

Cette commission n'aborderait, en revanche, pas la situation des droits humains dans les pays hôtes des Jeux olympiques, question de plus en plus souvent soulevée ces dernières années.

Cet organisme serait « un instrument clé pour aider le CIO à faire face à ses responsabilités en termes de droits humains avec une approche plus stratégique que nous ne pouvions le faire auparavant ».

Elle sera dirigée par l'ex-Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, le Prince Zeid Ra'ad Al-Hussein et comporterait entre six et neuf autres membres, qui devraient être nommés l'an prochain.

« Une des questions sur lesquelles nous allons demander à cette commission de nous aider [...] concerne la politique transgenre du CIO et du mouvement Olympique, pour laquelle des points très compliqués doivent être abordés, où les droits humains jouent un rôle central », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach.

L'inclusion d'athlètes transgenres dans les épreuves olympiques a fait l'objet de vifs débats ces dernières années. Certaines instances sportives ont notamment été critiquées pour avoir fondé leurs critères d'admission sur des mesures de taux de testostérone.

La commission donnera son avis sur plusieurs questions mais se limitera « à notre domaine de travail », a précisé M. Bach, ajoutant : « Nous n'allons pas prétendre que le CIO ou les Jeux olympiques sont capables de résoudre les problèmes des droits humains au-delà de notre domaine ».

Interrogé sur le fait de savoir si cette nouvelle instance pourrait se pencher sur les informations de presse faisant état d'internements massifs dans certaines parties de la Chine dans le contexte des jeux d'hiver 2022 à Pékin, M. Bach a répondu que de telles questions étaient « politiques ».