Des discussions autour d'une éventuelle participation de la Corée du Nord aux prochains Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud vont se tenir « en milieu de semaine » au siège du CIO à Lausanne, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.

Ces discussions vont se tenir « en milieu de semaine » entre le président du CIO, Thomas Bach, et le membre nord-coréen de l'instance olympique, Chang Ung, a indiqué cette source à l'AFP.

Chang Ung, cité par l'Agence de presse japonaise Kyodo, avait déclaré samedi que son pays participerait « vraisemblablement » aux prochains Jeux d'hiver, organisés à PyeongChang du 9 au 25 février.

Selon l'agence, le responsable nord-coréen avait fait cette courte déclaration à des journalistes pendant une escale à l'aéroport international de Pékin.

Toujours selon l'agence japonaise, M. Chang était en route pour la Suisse, où siège le CIO.

Les déclarations de l'officiel nord-coréen s'inscrivent dans le prolongement des signaux des tout derniers jours allant dans le sens d'une amorce d'apaisement de la tension dans la péninsule coréenne, après des mois d'escalade et de rhétorique menaçante entre Pyongyang et Washington.

Séoul et Pyongyang se sont mis d'accord vendredi pour tenir des discussions pour la première fois depuis deux ans. La rencontre, la première du genre depuis décembre 2015, aura lieu mardi à Panmunjom, le village frontalier où a été signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-53).

La Corée du Sud a proposé d'y dépêcher le ministre de l'Unification, Cho Myung-gyon, comme responsable de délégation, accompagné de quatre autres officiels, dont un vice-ministre en charge des Sports, a annoncé samedi le ministère sud-coréen de l'Unification.

Washington et Séoul ont convenu aussi de reporter après les Jeux olympiques leurs manoeuvres militaires annuelles qui suscitent à chaque fois une aggravation des crispations dans la péninsule.

Séoul et les organisateurs des Jeux souhaitent que la Corée du Nord y participe afin de faire baisser la tension créée par les programmes nucléaire et balistique poursuivis par la Corée du Nord en violation des résolutions de l'ONU.

Pyongyang a procédé ces derniers mois à plusieurs lancements de missiles et en septembre à un sixième test nucléaire, le plus puissant à ce jour.