Calgary a plus de temps pour réfléchir à une possible candidature aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2026, puisque le Comité international olympique a effectué quelques changements à son échéancier.

Le CIO a annoncé mardi que la «phase d'invitation», qui débutait en septembre pour les offres en vue de 2026, sera étendue à un an pour permettre aux «villes d'avoir plus de temps et pour leur permettre de recevoir plus d'aide afin de développer leurs propositions.»

Puisque l'offre retenue sera annoncée en septembre 2019, le processus d'appel d'offres a été écourté de deux ans à un an, ce qui réduira les coûts, a déclaré le CIO dans un communiqué diffusé sur leur site internet.

«Le processus de candidature mis en place, qui fonctionnait si bien dans le passé, est devenu trop dispendieux et trop onéreux pour la nouvelle réalité politique, a expliqué le président du Comité, Thomas Bach. Nous en demandions trop et trop rapidement aux villes.»

Le groupe explorant l'idée d'une candidature à Calgary, le Calgary Bid Exploration Committee (CBEC), a rapporté au conseil municipal le mois dernier que la facture s'élèverait à 4,6 milliards de dollars si la ville souhaitait accueillir les Jeux d'hiver de 2026.

Le CBEC a dit que les revenus couvriraient près de la moitié des coûts, mais que la ville aurait quand même besoin de débourser 2,4 milliards de plus.

Lorsque le comité exploratoire, composé de 17 membres, a été formé, ils avaient comme date d'échéance initiale septembre 2017.

Il était prévu que le CBEC et l'administration de la ville présentent leurs recommandations d'une éventuelle candidature au conseil de ville le 24 juillet prochain.

Le maire de Calgary Naheed Nenshi a déclaré qu'il sera difficile de prendre une décision sans avoir sous les yeux un contrat de la ville hôte du CIO étalant les principes et les exigences des opérations.

En 2010, les Jeux d'hiver à Vancouver et à Whistler ont coûté 7,7 milliards.

L'estimation des coûts pour Calgary est plus basse, en partie parce que la ville pourrait réutiliser les installations des Jeux d'hiver de 1988, tel que suggéré par le président de CBEC, Rick Hanson.

Sion, en Suisse, Innsbruck, en Autriche, Almaty, au Kazakhstan, et Sapporo, au Japon, sont parmi les villes ayant aussi montré de l'intérêt pour les Jeux de 2026.

Le CIO ne demandera pas aux villes de soumettre des propositions officielles ou de faire un exposé durant la phase d'invitation. Le Comité a toutefois indiqué que les villes pouvaient s'attendre à plus d'encadrement si elles décidaient de soumettre leur candidature.

«Les villes candidates pourront profiter de plus de collaboration de la part du CIO, d'avis d'experts et de soutien divers au long du processus de candidature», pouvait-on lire dans le communiqué du CIO.

Avec moins de villes intéressées par les Jeux, le CIO a adopté une série de réformes pour que le processus de candidature et l'hébergement soient moins dispendieux.

Les prochains Jeux olympiques auront lieu à Pyeongchang en Corée du Sud, en février.