La Russie acceptera un plan du Comité international olympique qui prévoit que des échantillons prélevés sur ses athlètes lors des Jeux olympiques de 2012 et de 2014 seront à nouveau soumis à des tests antidopage, a annoncé le vice-premier ministre Vitaly Mutko, samedi.

La déclaration du CIO vendredi faisait écho à la publication du rapport de l'enquêteur de l'Agence mondiale antidopage, Richard McLaren. Ce document soutient que plus de 1000 athlètes russes, dont des médaillés des Jeux de Londres et de Sotchi, ont bénéficié d'un mécanisme étatique de dopage et de camouflage des échantillons.

«Le CIO a décidé de soumettre tous ces échantillons à des tests, laissez-les mener ces tests», a déclaré Mutko, qui était ministre des Sports à l'époque. Il a ajouté que la Russie allait garder un oeil attentif sur le processus.

Mutko, qui est responsable des politiques sportives, a aussi laissé entendre qu'il ne s'attend pas à ce que la Russie soit privée de participation aux Jeux olympiques de 2018 à Pyeongchang. Il a ajouté que le CIO avait établi un précédent en décidant de permettre au pays de prendre part aux Jeux olympiques de Rio.

«Je crois que le CIO a choisi sa voie, qu'il ne devrait pas y avoir de responsabilité collective dans ce dossier», a-t-il déclaré. Si un athlète spécifique a contourné les règles, «punissons-le» plutôt que d'exclure toute la délégation russe, a ajouté Mutko.

Ce dernier a répété que le gouvernement russe n'avait jamais soutenu un programme de dopage et qu'il n'y avait aucun problème de dopage parmi la délégation du pays aux Jeux de Sotchi.

Mutko n'a pas commenté les allégations du rapport McLaren selon lesquelles il a dirigé un programme de camouflage des échantillons en remplaçant ceux-ci par des échantillons propres prélevés quelques mois auparavant.