L'élection de Donald Trump à titre de président des États-Unis pourrait avoir des répercussions sur la candidature de Los Angeles pour l'obtention des Jeux olympiques d'été de 2024. Pour le meilleur, et pour le pire.

Certains membres du Comité international olympique (CIO) - qui devront choisir entre Los Angeles, Paris et Budapest, en Hongrie lors d'un scrutin en septembre prochain - ont énuméré mercredi quelques facteurs à prendre en compte quant à l'influence de Trump dans la candidature américaine.

À l'image du 45e président des États-Unis, ses propos polarisants envers les musulmans, les Mexicains et d'autres enjeux pourraient avoir offensé certains des 98 membres du CIO provenant des quatre coins du monde qui auront la tâche de choisir la ville-hôte.

«Ça pourrait», a convenu le plus vieux membre toujours actif du CIO, le Montréalais Dick Pound, à l'Associated Press.

En même temps, Pound n'a pas écarté la possibilité que Trump puisse obtenir quelques voix supplémentaires s'il se rend en personne à Lima, au Pérou, en septembre afin de participer à la campagne de promotion de Los Angeles auprès du CIO, à l'approche du scrutin secret.

«S'il s'y rend, et de toute évidence c'est un individu qui se nourrit de l'énergie de la foule, alors je ne vois pas pourquoi il ne convaincrait pas certains d'entre eux de pencher en sa faveur», a commenté Pound.

Le membre sud-africain du CIO Sam Ramsamy, dont le pays a été décrit par Trump comme étant «un gâchis très dangereux», a assuré qu'il n'entretenait pas de rancoeur envers Trump à 10 mois du scrutin pour l'octroi des Jeux olympiques de 2024.

«Il a été rustre envers tout le monde, a confié Ramsamy à l'AP. Je ne crois pas que ça affectera le processus électoral d'une quelconque façon.»

Quoi qu'il en soit, le comité organisateur des Jeux de Los Angeles en 2024 a rappelé par voie de communiqué dans lequel il a félicité Trump mercredi matin que les Olympiques peuvent «transcender la politique et unifier les différentes communautés culturelles ainsi que notre monde».