L'haltérophile canadienne Christine Girard est en voie de recevoir une médaille d'argent olympique après que trois athlètes kazakhes eurent perdu leur médaille d'or des Jeux de Londres en 2012 à la suite d'une nouvelle série de tests antidopage réalisés sur leurs échantillons qui ont démontré leur culpabilité.

Les haltérophiles kazakhes figurent parmi les huit athlètes qui ont été réprimandés par le Comité international olympique (CIO) jeudi, après que leurs échantillons - qui étaient entreposés depuis 2012 - se soient révélés positifs aux stéroïdes.

Zulfiya Chinshanlo, Maiya Maneza et Svetlana Podobedova seront privées des médailles d'or qu'elles ont acquises respectivement chez les 53 kilos, 63 kg et 75 kg. Les trois ont échoué à un test antidopage au stanozolol, et Chinshanlo a également été épinglée pour avoir consommé de l'oxandrolone

Le CIO n'a pas voulu préciser si les médailles seront redistribuées aux autres athlètes. Si c'est le cas, la Québécoise de 31 ans obtiendrait la médaille d'argent dans la catégorie des 63 kg et pourrait même décrocher l'or si l'haltérophile russe Svetlana Tsarukaeva, qui avait initialement terminé deuxième, est épinglée pour un test antidopage positif.

Girard, qui a grandi à Rouyn-Noranda mais qui habite présentement dans la région de Vancouver, a raté la deuxième place de justesse en 2012, terminant troisième avec un total de 236 kg, soit un de moins que Tsarukaeva. Maneza l'avait emporté avec un total de 245 kg.

Le CIO entrepose les échantillons pendant 10 ans afin qu'ils soient réanalysés lorsque de nouvelles méthodes de dépistage deviennent disponibles.

Le CIO a enregistré un total de 98 échantillons positifs lors de la nouvelle vague de tests effectués sur les échantillons prélevés aux Jeux de Londres et de Pékin en 2008, et près de la moitié des athlètes pris en défaut proviennent de l'haltérophilie.

L'haltérophilie est gangrénée par le dopage depuis longtemps, et la pression ne cesse de croître à la suite des nouveaux tests. Lors d'une épreuve en 2012, six membres du top 10 ont testé positifs.

En août, le président de la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF), Tamas Ajan, avait confié à l'Associated Press qu'il espérait que son sport conserve sa place dans le programme olympique en dépit de ses ennuis avec les stéroïdes. Il a ajouté qu'il souhaitait exclure les meilleurs pays de l'haltérophilie afin d'envoyer un message clair aux pays membres.