Un nouveau problème de pollution a fait surface dans la baie de Guanabara, où seront présentées les épreuves de voile des Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

Les marins se sont plaints lundi d'une épaisse nappe d'huile qui a enduit la coque blanche des bateaux d'une pellicule brune, tandis que les équipages procédaient à des essais à un mois de l'ouverture des Jeux olympiques.

La navigatrice finlandaise Camilla Cedercreutz a déclaré qu'elle n'avait «jamais rien vu de tel. C'était partout. C'était impossible de la contourner (la nappe d'huile).»

Ce problème vient s'ajouter à la liste déjà longue des pépins qui secouent les premiers jeux de l'histoire en Amérique du Sud: le virus Zika, la hausse du taux de criminalité et des incidents violents, les coupes budgétaires et les mauvais résultats aux guichets.

Les Olympiques se mettront également en branle pendant les procédures en destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, et alors que le pays traverse l'une des plus graves crises économiques des dernières décennies.

Cedercreutz a indiqué que la nappe d'huile était apparue dimanche, salissant son bateau de la proue à la poupe.

«Ce n'est que notre deuxième séjour à Rio, a-t-elle indiqué. Nous avions entendu dire que c'était très préoccupant, et c'est fâchant parce que ça ne devrait jamais être comme ça. Ça ne devrait pas être aussi sale. Mais il n'y a rien qu'on puisse faire contre ça.»

La partenaire de Cedercreutz, Noora Ruskola, a ajouté que les autres marins lui avaient dit que son bateau «ressemblait à une toilette».

La baie de Guanabara est très polluée, en plus de contenir son lot de bactéries et de virus. Cependant, les marins se sont plaints moins régulièrement de la pollution dans la baie.

Le navigateur espagnol Jordi Xammar, qui est inscrit dans l'épreuve 470 - dériveur biplace hommes - a confié qu'il avait vu la nappe et «avait tenté de la contourner».

«Les embarcations étaient complètement brunes, a-t-il évoqué. Mais le pire, c'est que nous avons vu des tas de poissons morts.»

Xammar a précisé que c'était son quatrième séjour à Rio, et qu'il avait vu la qualité de l'eau «s'améliorer un peu. Elle était verte et jaunâtre l'an dernier.»

Les dirigeants du comité organisateur de Rio ont déclaré que le lieu de compétition est sécuritaire, même si des études indépendantes de l'Associated Press ont démontré un niveau élevé d'agents pathogènes.

La Fédération internationale de voile, qui régit la discipline sur la planète, a déclaré qu'elle n'était «pas en position pour commenter».