Les réformes engagées par la Russie, accusée de dopage organisé et suspendue de toute compétition en athlétisme, ne permettront pas à ses compétiteurs de disputer les JO-2016 à Rio, selon le président de l'Association européenne d'athlétisme, Svein Arne Hansen.

«Pour le moment, la Russie doit satisfaire à certaines conditions, mais je ne la vois vraiment pas être présente à Rio» en athlétisme aux Jeux olympiques, en août prochain, a insisté M. Hansen dans un entretien au site athleticsweekly.com mardi.

Début décembre, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait rendu publiques les mesures à prendre sans délai par la Russie pour pouvoir prétendre participer aux grands événements. L'instance avait notamment demandé aux responsables russes de fournir au plus tard le 15 décembre la liste des athlètes dont ils pensent qu'ils seront sélectionnables pour les compétitions internationales à venir.

Tous ces athlètes seront placés sur une liste de surveillance particulière. Et aucun athlète non inscrit sur cette liste au moins six mois avant la compétition internationale visée n'aura le droit d'y participer. Il faudra également que ces athlètes aient subi trois tests inopinés hors compétitions.

Ces mesures seront supervisées par une «task force» qui rendra régulièrement des comptes à l'IAAF sur l'avancée des efforts russes, et soumettra en particulier au conseil de l'IAAF, le gouvernement de l'instance, un rapport d'étape à l'occasion de sa prochaine réunion en mars à Cardiff, à l'occasion des Mondiaux de semi-marathon.

«Nous aurons le premier rapport de l'IAAF en mars, mais pour le moment, ils doivent vraiment, vraiment faire un gros effort pour être présents à Rio. Ils doivent opérer un changement culturel», a ajouté l'ancien président de la Fédération norvégienne d'athlétisme.

«Ils sont en train de travailler très dur pour s'améliorer. Des mesures très dures leur ont été soumises, je crois qu'ils veulent jouer le jeu», a cependant concédé M. Hansen.

Les autorités russes restent, elles, confiantes quant à la participation des athlètes russes aux JO-2016, ayant élaboré un plan anti-crise censé les aider à lever cette suspension dans les prochains mois.