Le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut, s'est prononcé dimanche à Kuala Lumpur en faveur d'une candidature de Toronto aux Jeux olympiques d'été 2024 estimant que «le temps est venu pour Toronto d'aller de l'avant».

«Après l'énorme succès des Jeux panaméricains, le temps est venu pour Toronto d'aller de l'avant», a déclaré à l'AFP M. Aubut, présent à Kuala Lumpur pour la 128e session du Comité international olympique.

«Je suis [à Kuala Lumpur] pour jouer mon rôle [...] Il faut un maire, une ville pour pouvoir avancer au deuxième niveau, et je retourne demain pour travailler là-dessus», a ajouté M. Aubut.

Interrogé pour savoir si les élections législatives canadiennes du 19 octobre pouvaient freiner la réponse du premier ministre Stephen Harper, M. Aubut a répondu: «Je ne pense pas que ce soit un problème pour la campagne, au contraire, j'ai l'impression que tous les partis sont ouverts à cette idée. C'est dur d'aller contre les jeunes, contre le sport et contre la ville de Toronto».

À ce jour, après le retrait de la ville américaine de Boston, quatre villes ont officiellement déposé leur candidature pour les JO d'été 2024: Budapest, Hambourg, Paris et Rome.

Le président du CIO, Thomas Bach, a indiqué qu'il avait l'assurance que le Comité olympique américain (USOC) déposerait une candidature américaine, qui a de fortes chances d'être celle de Los Angeles, hôte des JO de 1984.

Si Toronto déposait une candidature, il pourrait donc y avoir deux candidatures nord-américaines. Interrogé pour savoir si cela pourrait poser un problème pour Boston, M. Aubut a estimé que «la meilleure façon de faire ces choses là, c'est de se concentrer sur son projet et il faut être le meilleur».

Le Canada qui a organisé à deux reprises les JO d'hiver (Calgary en 1988 et Vancouver en 2010), n'a organisé qu'une seule fois les JO d'été, en 1976 à Montréal.

Le CIO modifie le processus de candidatures

Le CIO a modifié le processus de candidatures pour les Jeux de 2024, éliminant la phase où on réduisait le nombre de villes qui souhaitent les accueillir.

La décision ouvre la porte à un peloton de candidates, car pas moins de sept villes pourraient convoiter cette Olympiade estivale.

«Si les candidates sont nombreuses, ce sera un heureux problème, a déclaré Christophe Dubi, directeur général des Olympiques au CIO. Le temps est venu de changer la formule.»

Le changement survient après une lutte à seulement deux villes pour les Jeux d'hiver de 2022, qui se tiendront à Pékin. La ville kazakhe d'Almaty était la seule autre candidate. Quatre villes d'Europe avaient retiré leur nom du chapeau, à cause de soucis politiques ou économiques.

La date limite pour une candidature demeure le 15 septembre, pour 2024. On sait que la course inclura au moins Paris, Rome, Hambourg et Budapest.

Boston n'est plus dans le portrait, mais les Américains considèrent proposer Los Angeles. Toronto et Baku (Azerbaïdjan) pourraient aussi entrer dans la danse.

Selon les plans initiaux, les villes en lice en date du 15 septembre auraient été vues comme «ayant appliqué» jusqu'en avril ou en mai 2016, après quoi le CIO aurait éliminé une ou plusieurs villes de la course.

Avec la nouvelle procédure, on s'attend à ce que toutes les villes restent dans la lutte jusqu'au vote pour déterminer la gagnante, en septembre 2017 à Lima, au Pérou.

Le CIO garde quand même la possibilité de diminuer le nombre d'aspirantes, si une ville ne répond pas à certains critères.

Il y aura trois étapes de présentations au CIO: la vision globale, de septembre 2015 à mai 2016; les garanties légales et le financement des installations, de mai 2016 à décembre 2016, et la présentation des Jeux et l'héritage olympique, de décembre 2016 à septembre 2017.

- Associated Press