Le stade des Jeux olympiques d'été de Tokyo en 2020 pourrait passer à l'histoire comme l'équipement sportif le plus coûteux au monde.

Les dernières estimations des coûts s'élevant à 252 milliards de yens (2 milliards US) surpasseraient la marque de 1,6 milliard établie en 2010 par le stade MetLife, domicile des Jets et des Giants de New York, dans la NFL.

La conception du toit du stade de Tokyo est faite d'énormes arches en acier qui ressemblent à un casque de vélo. Afin de faciliter l'entretien du terrain en gazon naturel, l'extrémité sud de la toiture sera translucide pour laisser entrer la lumière du soleil et le sous-sol sera muni de systèmes de ventilation et de contrôle de la température. Les sièges seront mobiles afin que la foule puisse apprécier les événements plus intimes de plus près et, le Japon étant ce qu'il est, on a évidemment prévu à ce que la structure soit résistante aux secousses sismiques.

Au moins cinq stades dans le monde ont franchi le plateau du milliard en coûts de construction. Là-dessus, il y a quatre stades de football américain et de baseball et le Stade de soccer Wembley de Londres.

Contrairement aux stades des équipes sportives professionnelles, qui génèrent des revenus sur une base constante, les stades olympiques sont plus enclins à être des «éléphants blancs» parce que peu utilisés après avoir connu leurs deux semaines de gloire.

Ces coûts démesurés seront de nature à décourager les responsables des candidatures en vue des Jeux de 2024 et à exaspérer le Comité international olympique (CIO) qui tente de rendre les JO plus abordables pour les villes hôtes.

Le stade principal des Jeux de Pékin en 2008 (le nid d'oiseau) avait coûté 455 millions et le stade de Londres pour les Jeux de 2012 environ 680 millions.