La mairesse de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré qu'un pas «extrêmement important» a été franchi vers une éventuelle candidature de la capitale française à l'obtention des Jeux olympiques d'été de 2024 à la suite de la réception, jeudi, des résultats de l'étude de faisabilité qui avait été commandée.

Mme Hidalgo s'est dite satisfaite des garanties financières et environnementales présentées dans cette étude, mais qu'elle doit toujours consulter les membres du conseil municipal avant de prendre une décision, attendue en avril.

En novembre, elle avait émis des réserves sur les coûts, l'impact environnemental et le spectre d'éléphants blancs liés à un tel projet.

«Le fait que le CIO a récemment adopté 40 propositions soutenant la durabilité et que le mouvement olympique financera la candidature jusqu'à deux milliards $ a tout bonifié, a dit Hidalgo. Cela dit, nous devons encore définir précisément notre modèle économique.»

Le président français François Hollande a déjà donné son appui à la candidature.

Paris estime les coûts d'infrastructures à 3 milliards d'euros (4,5 milliards $ CAN) et les coûts d'opération à 3,2 milliards d'euros (4,8 milliards $).

La Ville Lumière a accueilli les Jeux d'été de 1924 et a échoué dans sa tentative d'obtenir les Jeux de 1992, 2008 et 2012.

Rome et Boston sont pour l'instant les seules candidates officielles à l'obtention des Jeux d'été de 2024, mais l'Allemagne décidera en mars entre les villes de Hambourg et Berlin pour mener sa candidature. L'Afrique du Sud, le Qatar, l'Azerbaïdjan et la Hongrie pourraient aussi être en lice.

La date limite pour entrer dans la course a été établie au 15 septembre. La ville hôtesse sera choisie en 2017.

En charge du projet seraient Bernard Lapasset, qui dirige le Comité français du sport international, ainsi que Tony Estanguet, un membre du CIO.

En raison des ennuis économiques de la France, il n'y aura pas de fonds publics utilisés si le pays va de l'avant, ont fait savoir les officiels. Si Paris obtenait les Jeux, les autorités locales et de l'État ne contribueraient au maximum que la moitié des coûts d'opération.

Lapasset n'a pas fourni de détails sur la possible candidature, mais il a dit que des installations existantes seraient au coeur du projet.

On aurait probablement recours au Stade de France, à une nouvelle piste cycliste près de Paris et au stade de tennis de Roland-Garros, notamment.

«Avec l'adoption de l'agenda de 2020, les membres du CIO ont envoyé un message fort que les candidatures n'ont pas à verser dans l'excès, a dit Estanguet. Grâce à l'infrastructure existante, nous n'avons pas à trop dépenser.»

Il resterait principalement à bâtir le centre aquatique, le village olympique et le centre des médias.