Le CIO est en voie de finaliser une lettre adressée aux olympiens afin de leur rappeler de s'abstenir de participer à des manifestations ou à des gestes politiques durant les Jeux d'hiver à Sotchi, y compris ceux ayant pour but de protester contre la loi russe interdisant la «propagande gaie».

On s'attend à ce que le comité exécutif du Comité international olympique approuve les instructions à sa réunion de mardi à Lausanne. La lettre sera ensuite acheminée aux comités olympiques nationaux qui délégueront des athlètes aux JO de Sotchi du 7 au 23 février.

La note de service se concentrera sur la règle 50 de la charte olympique, qui interdit toute forme de manifestation ou de propagande politique, religieuse ou raciale à l'intérieur des sites, des installations ou d'autres secteurs olympiques.

La lettre fournira le contexte complet qui justifie l'existence de la règle 50 et en expliquera les nuances pour sensisibiliser les athlètes et leur faire comprendre que le but est de protéger les athlètes, a indiqué le président du CIO Thomas Bach dans une entrevue avec l'Associated Press.

Bach, qui a remporté l'or avec l'équipe d'escrime ouest-allemande aux JO de 1976 à Montréal, a souligné qu'il s'agit d'une règle importante pour les athlètes, qui ne veulent pas être soumis à des controverses politiques dans le village olympique ou au stade olympique.

La charte olympique prévoit que le CIO peut imposer des sanctions - et même bannir - des athlètes qui ne respectent pas la règle 50, mais le comité a fait savoir que la règle serait «interprétée et appliquée avec sensibilité et dans de justes proportions».

Bach a rappelé qu'il s'agit d'une question de principe et que le principe dans ce cas-ci, c'est d'empêcher que les olympiens se retrouvent mêlés à des controverses malgré eux. Il a ajouté que les décisions se prendront au cas par cas.

Bach, qui a été élu président du CIO il y a trois mois, a rencontré le président de la Russie Vladimir Poutine à Sotchi au mois d'octobre. Il a déclaré que Poutine lui a assuré qu'il n'y aurait aucune discrimination contre les athlètes ou les spectateurs aux Jeux.