Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a annoncé mercredi une hausse des contrôles antidopage avant les Jeux olympiques de Sotchi, par rapport aux Jeux d'hiver de Vancouver.

Quelque 1269 contrôles seront menés dans les semaines précédant la quinzaine olympique, soit plus de 400 de plus qu'en 2010, pour un total de 2453 contrôles prévus avant et pendant les Jeux, a-t-il précisé.

«Nous devons être plus rusés et sévères dans notre lutte contre le dopage que lors des précédents Jeux olympiques d'hiver», a déclaré Thomas Bach, lors de la quatrième Conférence mondiale sur le dopage dans le sport à Johannesburg.

Selon le patron du CIO, le programme antidopage des Jeux va coûter «des millions de dollars», mais c'est «un investissement pour l'avenir du sport».

L'Allemand, pour qui Sotchi sera ses premiers Jeux en tant que président du CIO, a plaidé pour des sanctions plus sévères pour les athlètes convaincus de dopage: «Ce dont nous avons besoin, c'est d'un système le plus dissuasif possible».

L'ancien escrimeur a déclaré qu'il était partisan d'une suspension à vie même pour la première violation antidopage avant de comprendre que de telles sanctions étaient impossibles. Aussi, il a pressé les délégués d'entériner cette semaine le Code mondial antidopage 2015, qui prévoit de doubler à quatre ans la durée de suspension pour les athlètes reconnus coupables de dopage intentionnel, contre deux ans, le tarif habituel jusqu'à présent.

«La lutte contre le dopage, c'est comme des mesures de sécurité. C'est aussi une question de dissuasion et de protection», a fait valoir Thomas Bach. «Nos mesures de sécurité, et donc nos contrôles doivent être encore améliorés», a-t-il ajouté.

«Protéger les athlètes propres doit être notre objectif ultime. Cela doit être la première priorité de toutes nos décisions et nos initiatives», a estimé le président du CIO.

Le passage à quatre ans de suspension aura pour effet d'écarter de fait les sportifs convaincus de dopage de l'édition suivante des Jeux olympiques.

Le CIO avait adopté en 2008 une règle interdisant à tout athlète ayant écopé de plus de six mois de suspension de prendre part aux Jeux suivants. Mais il avait été forcé de la supprimer avant les Jeux de Londres en 2012, le Tribunal arbitral du sport (TAS) l'ayant jugée équivalente à une double peine.