Le gouverneur de Tokyo promet que le retour des Jeux olympiques en 2020 - près d'un demi-siècle après les premiers jeux de la ville - s'avéreront un succès sportif et donneront un élan économique à la nation.

Des milliers de résidents de Tokyo ont envahi la place devant l'hôtel de ville pour accueillir le gouverneur Naoki Inose et les membres du comité de candidature à leur retour d'Argentine où ils ont assisté au vote du CIO. Tokyo a été préféré à Madrid et Istanbul, samedi, pour accueillir les Jeux de 2020.

Inose a mentionné que les jeux seront l'occasion d'écrire une nouvelle page d'histoire de la nation, après des années de morosité économique, un tremblement de terre dévastateur et le tsunami de 2011 ainsi que la crise nucléaire actuelle que la catastrophe a provoquée.

«Mettons-y tous du nôtre comme nation» a lancé Inose à la foule.

La perspective d'organiser les Jeux olympiques a contribué à une hausse du cours des actions des entreprises de construction, de l'immobilier et du tourisme, ce qui a entraîné une appréciation de l'indice boursier Nikkei 225 de 2,2%, lundi matin.

Les inquiétudes à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, au nord de Tokyo, a presque fait dérailler la candidature olympique. Tokyo était en lice depuis sept ans.

Les Jeux olympiques de 1964 ont constitué une étape importante dans la reprise au Japon dans l'après-Seconde Guerre mondiale. Le Japon s'était empressé de construire des autoroutes et avait présenté ses premiers trains à grande vitesse. Les jeux ont valu au Japon la reconnaissance internationale pour sa croissante économique.

Cette fois, l'organisation des Jeux pourrait générer des retombées économiques positives de plus de 40,4 milliards $ et créer plus de 150 000 emplois, selon certaines estimations.

Le gouvernement espère aussi attirer 30 millions de touristes étrangers par année d'ici là, par rapport au 8,36 millions qui ont visité le Japon l'année dernière. Les dirigeants prétendent que les préparatifs aideront la grande région de Tokyo - habitée par 35 millions de personnes - à remettre en état son infrastructure vieillissante.