À trois jours du vote pour déterminer la ville hôte des Jeux olympiques de 2020, les responsables de la candidature de Tokyo ont tenté mercredi de repousser les inquiétudes sur la fuite d'eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima dans le nord du Japon.

Le principal responsable Tsunekazu Takeda a fait valoir que l'eau et la nourriture à Tokyo sont aussi sécuritaires qu'à New York, Paris, Londres ou Buenos Aires.

Tokyo aurait une légère avance sur Madrid et Istanbul à l'approche du vote des membres du Comité international olympique (CIO) ce samedi.

Ces trois villes ont des défis à relever. Istanbul tente de minimiser la portée des manifestations antigouvernementales massives de juin, d'une série de cas de dopage ainsi que de la guerre civile et de l'attaque chimique alléguée en Syrie, pays voisin.

Madrid, pour sa part, est aux prises avec un taux de chômage de 27 pour cent en Espagne et des problèmes budgétaires.

Cinq des sept questions adressées à Takeda en conférence de presse, mercredi, concernaient la fuite à Fukushima. Une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive a été découverte à la centrale le 19 août, la cinquième et pire fuite depuis que l'usine a été endommagée par un séisme et un tsunami en 2011.

«Le niveau de radiation à Tokyo est le même qu'à Londres, New York et Paris, a soutenu Takeda, un membre du CIO et président du comité olympique japonais. C'est tout à fait sécuritaire, et 35 millions de personnes vivent ici dans des conditions tout à fait normales. Nous n'avons pas d'inquiétudes.»

Il a aussi souligné qu'il y a 250 km qui séparent Fukushima de Tokyo.

Le comité olympique japonais croit avoir tous les atouts en main, mettant l'emphase sur les avancées technologiques du pays et sa capacité de livrer le nécessaire dans les temps requis. Cela pourrait influer sur la décision de membres du CIO qui s'inquiètent de délais dans les constructions pour les Jeux de Rio de Janeiro en 2016.