John Furlong, l'ancien responsable des Jeux olympiques de Vancouver, a annoncé que des procédures judiciaires étaient en cours contre une journaliste et un journal hebdomadaire de la métropole britanno-colombienne.

Cet événement survient après que l'hebdomadaire en question eût publié des allégations selon lesquelles M. Furlong aurait agressé physiquement et verbalement des étudiants des Premières nations alors qu'il enseignait bénévolement dans le nord de la province.

Dans une déclaration publiée en ligne mardi sur son site web, M. Furlong soutient que certaines de ces allégations sont si graves qu'il ne voulait pas attendre que l'affaire fasse son chemin au tribunal pour y répondre.

«Les cinq derniers jours ont été plus humiliants et avilissants que ce à quoi ma famille et moi-même n'avons jamais été confrontés», a écrit M. Furlong dans ce qu'il qualifie de dernière déclaration dans cette affaire.

«Mes proches au Canada et en Irlande ont fait l'objet d'enquêtes, de sarcasme, de manque de respect, et d'invasions de leur vie privée. Les mots ne suffisent pas pour décrire cette histoire.»

L'article publié la semaine dernière dans le Georgia Straight, à Vancouver, cite huit anciens étudiants qui affirment que M. Furlong les agressait verbalement et physiquement alors qu'il était professeur d'éducation physique à l'Immaculata Catholic School de Burns Lake, à partir de 1969. Les allégations vont de coups portés avec un bâton à des coups de pieds au derrière, en passant par des claques ou des coups à la tête.

Un élève dit avoir été battu à plusieurs reprises. Une autre a déclaré à CBC News s'être récemment remémoré avoir été agressée sexuellement.

M. Furlong a déclaré mardi qu'il était arrivé à Burns Lake en 1969 et y avait passé 14 mois comme bénévole.

«J'ai travaillé fort pour avoir une influence positive, je me préoccupais grandement des élèves», a-t-il écrit sur son site web.

Selon cet ancien président du comité organisateur des Jeux d'hiver de 2010, l'histoire est en fait une attaque personnelle montée contre lui. Il réclame par ailleurs une rétractation, des excuses complètes et des «dommages monétaires substantiels».

La journaliste, Laura Robinson, a dit envisager d'entamer elle aussi des démarches judiciaires à la suite des commentaires de M. Furlong à propos de son éthique et de son travail de recherche.

«Le Georgia Straight n'aurait jamais publié mon article si ses dirigeants n'avaient pas fait appel à leurs avocats pour vérifier le tout, et j'ai dû leur montrer les preuves écrites de tout ce que j'ai dit», a déclaré Mme Robinson à La Presse Canadienne la semaine dernière.

«Ce n'est pas une vendetta contre quiconque. C'est une question de journalisme.»