La Québécoise Lyne Bessette et l'Ontarienne Robbi Weldon ont été les premières à rallier la ligne d'arrivée de la course de paracyclisme sur route en tandem, aux Jeux paralympiques de Londres.

La paire s'est imposée avec 33 secondes d'avance sur ses plus proches poursuivantes pour décrocher l'or sur le circuit de Brands Hatch, dans le Kent.

Bessette et Weldon ont parcouru les 80 km en 2 h 8 min 26 s pour terminer devant les Espagnoles Josefa Benitez Guzman et Maria Noriega. Les Néerlandaises Kathrin Goeken et Kim van Dijk ont fini troisièmes en 2 h 12 min 56 s.

Les Québécoises Geneviève Ouellet et Émilie Roy ont fini quatrièmes.

Les 13 tandems en lice ont roulé en peloton pour la première moitié de la course, avant voir le tandem de Bessette et Weldon partir en échappée. Les Espagnoles ont également suivi.

«Ce que nous voulions faire, c'était d'être patientes dans les premiers tours, a affirmé Bessette. À la mi-parcours, l'objectif était de rendre la course un peu plus dure si rien ne se passait.»

Tout s'est donc passé comme les Canadiennes l'avaient planifié. Avec les Espagnoles, elles ont pu travailler ensemble pour maintenir l'écart avec le peloton qui s'était creusé à plus de trois minutes avec un tour à faire.

Bessette et Weldon ont attaqué dans le dernier des 10 tours à environ sept kilomètres de la ligne d'arrivée, qu'elles ont rejoint en solo.

Weldon et Bessette ont participé à leur dernière course en tandem puisque la Québécoise met un terme à sa carrière de pilote.

«Je voulais une belle fin et c'est arrivé. Je peux partir contente, a dit Bessette, qui a beaucoup aimé son expérience en paracyclisme. Ç'a été très enrichissant et ça remet les pieds sur terre de travailler avec des gens si exceptionnels», a-t-elle conclu.

L'or aussi en basketball en fauteuil roulant

L'équipe canadienne masculine de basketball en fauteuil roulant a triomphé en grande finale du tournoi paralympique, samedi. Opposée à l'Australie, la troupe de l'entraîneur Jerry Tonello s'est imposée dans une rencontre serrée qui s'est soldée par la marque de 64-58.

Champions paralympiques en 2004 et vice-champions en 2008, les Canadiens ont récupéré leur titre dans la capitale britannique.

«C'était l'objectif. Nous avons tellement travaillé fort toute l'équipe. C'est une médaille non seulement pour nous, les 12 joueurs, mais aussi pour le programme canadien, pour tous ceux qui nous ont soutenus ces dernières années et pour le pays en entier», a souligné l'un des deux Québécois de l'équipe, le Montréalais David Eng.

«C'est une sensation assez incroyable», a de son côté partagé Yvon Rouillard, également de Montréal. Le numéro cinq de la formation canadienne avait de la difficulté à contenir ses émotions. «Après tant d'années de travail, avoir une médaille d'or autour du cou, c'est une grande récompense.»

Paranatation: le bronze pour l'Albertaine Thomas

Amber Thomas, de Drayton Valley, a remporté le bronze au 200 mètres QNI S11 féminin, samedi, alors que la paranatation se terminait aux Jeux paralympiques.

L'équipe canadienne termine la compétition avec 16 médailles (quatre d'or, neuf d'argent et trois de bronze).

«Notre objectif était 15 podiums et nous en avons 16. C'est excellent, a dit l'entraîneur-chef du Canada, Craig McCord, de Vancouver. Je suis très fier de l'équipe. Les athlètes ont suivi l'horaire, peu importe que leurs meilleures épreuves aient eu lieu au début ou à la fin de la compétition, comme pour Amber.»

Au 200 QNI féminin S11 pour les nageuses aveugles, Mary Fisher, de la Nouvelle-Zélande, a battu le record du monde en 2:46,91 pour remporter la médaille d'or. Daniela Schulte, d'Allemagne, a terminé deuxième en 2:49,57 et Thomas a suivi en 2:59,00 pour décrocher sa deuxième médaille des Jeux. Elle avait terminé deuxième du 400 libre vendredi.

«Je suis excitée par cette médaille, a dit Thomas, 18 ans. J'étais totalement épuisée dans les 50 derniers mètres, mais j'ai continué et continué, poussant un peu plus fort. J'ai comme senti le côté de Daniela, mais je ne pouvais pas le confirmer.»

Thomas était septième après la section du dos et sixième après le papillon, puis elle a été engagée dans une chaude lutte avec trois autres nageuses pour la médaille de bronze. Ce n'est que dans le dernier 50 mètres, en libre, qu'elle s'est échappée du peloton.

«Ce fut la course la plus forte que je pense que je pouvais faire, a-t-elle dit. J'ai eu de très bonnes quatre premières épreuves, mais j'étais fatiguée pour ces deux dernières, mais elles ont tout de même été couronnées de succès. J'ai retranché quatre secondes à mon record personnel dans cette course et cinq dans la course d'hier soir.»

Dans la finale du 100 brasse féminin S13 pour les nageuses de déficience visuelle, la triple médaillée Valérie Grand'Maison, de Montréal, s'est classée sixième. Elle a nagé un record personnel en 1:22,16, à seulement 0,66 de seconde de la troisième place.

Au 200 QNI masculin S11, Donovan Tildesley, de Vancouver, qui participait probablement à sa dernière course aux Jeux paralympiques, a terminé septième en 2:30,22.

Para-athlétisme: une cinquième place en qualifications

Le relais masculin canadien a pris le cinquième rang des qualifications du 4x400 m T53-T54. Seules les quatre premières équipes accédaient à la finale de l'épreuve.

Alexandre Dupont, Éric Gauthier, Brent Lakatos et Colin Mathieson ont pris le deuxième rang de leur vague de qualification remportée par les Thaïlandais en 3 min 14,29 s. Les Canadiens ont quant à eux rallié la distance en 3 min 17,50 s.

Dans la première vague de qualification, les Chinois ont terminé premiers avec un chrono de 3 min 08,27 s. Les Coréens (3 min 14,03 s) et les Australiens (3 min 17,28 s) ont réalisé les deuxième et quatrième meilleurs temps des qualifications et ont également accédé à la finale de l'épreuve qui sera disputée en soirée au Stade olympique de Londres.

«Nous sommes très déçus. D'autant plus que nous nous sommes entraînés très fort en vue de cette épreuve et que nous avions de réelles chances de remporter une médaille», a commenté Dupont, d'Hemmingford.

«En fait, ç'a été un peu l'enfer. Les arbitres n'ont pas bien fait leur travail. Ils prenaient beaucoup trop de temps avant de nous donner notre couloir pour les relais, de sorte que nous perdions notre momentum à chaque fois. À 80 mètres d'avis, notre coéquipier avait le temps d'arriver avant que nous ayons pris position pour accepter le relais», a précisé Dupont.

«C'est malheureux puisque, individuellement, nous avons tous connu une bonne course. À part les Chinois, les équipes qui sont passées en finale ont réalisé des temps plus lents que ce que nous avons l'habitude de faire. Mais c'est ça le relais. C'est compliqué et ce n'est pas toujours les meilleurs qui gagnent. Nous en avons payé le prix cette fois-ci», a-t-il conclu.

Dimanche, dernière journée des Jeux paralympiques de Londres, Michel Filteau et Diane Roy prendront le départ du marathon.

Le Canada atteint la finale du rugby en fauteuil roulant

Les deux puissances mondiales de rugby en fauteuil roulant croisaient le fer en demi-finale: les Américains, premiers au monde, et les Canadiens, deuxièmes. Ce sont les joueurs de l'unifolié qui ont prévalu, 50-49.

«C'est incroyable, s'est exclamé le Québécois Patrice Simard. Nous sommes sur un nuage», a renchéri son coéquipier Fabien Lavoie.

L'équipe victorieuse s'est décidée dans la dernière minute de jeu. Alors que le pointage était à égalité à 49-49, les Canadiens étaient en possession du ballon. Ils ont toutefois vu leurs adversaires réussir à le récupérer à 55 secondes du dernier coup de sifflet.

Filant vers la victoire, les Américains ont pris leur temps pour atteindre la zone des buts dans l'intention de voir s'égrener les secondes au chronomètre. Ces derniers se sont fait prendre à leur propre jeu puisque les Canadiens ont été capables à leur tour de créer un revirement et de reprendre le ballon. Ils se sont eux aussi lentement dirigés vers la zone des buts pour laisser moins d'une seconde au compteur lorsqu'ils ont porté la marque à 50-49, scellant ainsi l'issue du match.

«C'est notre détermination qui nous a permis de l'emporter. Nous n'avons jamais arrêté», a affirmé Lavoie.

«Nous étions confiants, a ajouté Simard. Nous savions que nous étions capables de les battre. Les Américains aussi savaient que nous pourrions être dangereux et ça paraissait dans leur attitude même avant le début de la rencontre. Nous, de notre côté, nous étions plus relaxes et plus concentrés.»

La finale de dimanche les opposera aux Australiens, qui ont vaincu les Japonais 59-45 dans l'autre demi-finale.

Aux Jeux paralympiques de Pékin, les Canadiens avaient obtenu le bronze. En 2006, à Athènes, ils avaient terminé avec la médaille d'argent au cou. Lavoie et Simard, qui étaient de ces deux éditions des Jeux, espèrent donc ajouter une nouvelle couleur de médaille à leur collection.

«Nous sommes assurés d'une médaille, mais ça serait bien mieux si elle était d'or!» a conclu Lavoie.