Le président du Comité international olympique (CIO), le Belge Jacques Rogge, est satisfait de l'héritage qu'il laissera à son successeur, à sa retraite en septembre 2013 après 12 ans à la tête de l'organisation, a-t-il déclaré mercredi dans un entretien exclusif avec l'AFP.

«Je n'ai pas pris ce mandat dans le but de laisser un héritage, et les historiens pourront l'écrire dans 20 ans s'ils le souhaitent. Toutefois (...) j'ai pris le témoin de Samaranch et je crois que je vais le transmettre avec quelques succès notables», a déclaré Rogge, 70 ans, interrogé au siège du CIO à Lausanne (Suisse).

«Les Jeux olympiques, sous ma présidence, ont été organisés avec grande qualité», a-t-il poursuivi, ajoutant que les Jeux olympiques de la Jeunesse, son projet personnel, sont «un très grand succès».

«Je me suis battu contre le dopage et les paris illégaux, et je vais laisser une situation financière très solide. Ce n'est pas nécessairement un grand accomplissement, pas l'essence de nos préoccupations, mais sans argent on ne peut rien faire», a continué l'ancien chirurgien orthopédiste, qui avait succédé à la tête du CIO à l'Espagnol Juan Antonio Samaranch en 2001.

Rogge, dont le successeur sera élu en septembre 2013 à Buenos Aires, a estimé que son passé de sportif l'a beaucoup aidé dans la conduite du CIO. Il a représenté son pays en voile aux JO de Mexico, Munich et Montréal, et a été international de rugby.

«Une chose est sûre dans ces deux sports, si vous n'êtes pas Superman, et je n'ai jamais été Superman, cela vous apprend l'humilité car vous perdez plus que vous ne gagnez», a-t-il conclu.