Le ministre des Sports José Ignacio Wert a précisé mercredi que l'Espagne avait surtout «un problème d'image» avec le dopage et non «de dopage», revenant sur ses propos tenus la semaine dernière qui avaient causé des réactions d'incompréhension en Espagne.

«Ce n'est pas la même chose de dire que nous avons un problème de dopage que de dire que nous avons un problème avec le dopage», a expliqué le ministre lors d'une session du Congrès des députés au cours de laquelle le député socialiste Manuel Pezzi lui a réclamé des excuses publiques pour ses récents propos.

«Nous avons des problèmes avec le dopage», avait déclaré M. Wert mardi dernier au cours d'une table ronde à Madrid, des propos prenant à première vue le contre-pied de la défense du sport espagnol entreprise par de nombreux athlètes et politiciens du pays face aux accusations de dopage venues de l'émission satirique de Canal Plus France, les Guignols de l'Info.

«J'ai dit que nous avions un problème avec le dopage parce que je faisais allusion au problème d'image que certains cas récents ont fait surgir en Espagne et qui appellent une solution législative que ce gouvernement va apporter prochainement», s'est expliqué José Ignacio Wert.

«Je n'ai jamais mis en cause le comportement des sportifs espagnols, exemplaires dans leur grande majorité, ni l'engagement du gouvernement pour un sport propre», a-t-il insisté.

Wert a fait allusion à la prochaine loi antidopage que le gouvernement espère voir adopter d'ici mai et sur laquelle Madrid compte pour obtenir l'organisation des Jeux olympiques de 2020.

«Selon l'agence mondiale antidopage, l'actuelle législation ne satisfait pas toutes les exigences du code mondial antidopage, et cela nous oblige à modifier la loi, ce que va entreprendre le Parlement, à l'initiative du gouvernement», a conclu le ministre.