Le premier ministre britannique David Cameron a délocalisé lundi le conseil des ministres sur le site des Jeux olympiques de Londres, afin de vanter des préparatifs sans faute - à l'exception de ratés de billetterie - 200 jours avant la cérémonie d'ouverture du 27 juillet.

Les préparatifs se sont poursuivis sans anicroche et le comité d'organisation (LOCOG) peut se féliciter de l'avancement des travaux au parc olympique, dans l'est de Londres, où les principales installations, dont le stade de 80.000 places, la piscine et le vélodrome, sont officiellement achevées.

Du travail reste bien entendu à faire jusqu'à la cérémonie d'ouverture, notamment la construction de boutiques, de bancs ou encore de toilettes pour donner au parc son aspect définitif.

«La livraison du Parc olympique est le coup d'envoi d'une course dont le but est de préparer le site à recevoir le plus grand événement sportif du monde», a prévenu le président du Comité d'organisation (LOCOG), Sebastian Coe.

M. Cameron s'est réjoui que Londres ait écarté la menace des «éléphants blancs», ces équipements qui restent parfois inutilisés une fois la quinzaine olympique achevée.

«Six des huit sites olympiques ont déjà leur avenir assuré et nous sommes en bonne voie pour procurer un héritage durable à toute la Grande-Bretagne», a-t-il dit.

Le gouvernement a annoncé lundi la signature d'accord pour la reprise du Centre aquatique, qui accueillera 800 000 usagers par an après les Jeux, de la salle de handball, où 500 000 spectateurs assisteront à des concerts et à des compétitions sportives, et de la sculpture monumentale de 115 mètres de haut, oeuvre de l'artiste Anish Kapoor, dénommée Orbit.

Le gouvernement de David Cameron a procédé à quelques ajustements ces dernières semaines, notamment en multipliant par deux le budget destiné à la sécurité des Jeux.

Mais le côté paillettes n'a pas été oublié. Les sommes allouées à la cérémonie d'ouverture ont ainsi été doublées afin que le cinéaste Danny Boyle, chargé de la mise en scène, ait les moyens de monter un spectacle qui ne fasse pas rougir le pays après les fastes de Pékin.

Problèmes de billetterie

Dans une métropole déjà engorgée, les transports pourraient être le principal défi à relever lors des Jeux (27 juillet-12 août). Des voies olympiques seront réservées aux sportifs, aux officiels et aux médias, mais cela risque de se traduire par un surcroît d'embouteillages dans le reste de Londres.

Pour le moment, c'est la vente des billets, source de déception au mois de juin en raison de la disproportion entre l'offre forcément limitée et l'énormité de la demande, qui donne du fil à retordre aux organisateurs.

Ceux-ci se sont d'abord rendu compte qu'environ 10 000 billets de plus que le nombre de places disponibles avaient été vendus pour les épreuves de natation synchronisée. Les clients lésés se sont vus proposer des billets pour d'autres compétitions.

Ce week-end, c'est le système de revente et de rachat des billets, ouvert vendredi sur internet, qui a été suspendu à cause d'un problème technique.

Les heureux gagnants du premier tour souhaitant se débarrasser de tout ou partie des tickets alloués peuvent en théorie le faire jusqu'à début février, offrant ainsi une nouvelle chance à ceux qui ont été peu ou mal servis.

Mais le système est tombé en panne au bout de quelques heures, obligeant les organisateurs à fermer le site internet jusqu'à nouvel ordre.

Une ultime vente aura lieu au mois d'avril où seront proposés un million de billets ne concernant pas le tournoi de soccer, le seul pour lequel des places restent disponibles. Les organisateurs comptent sur la possible participation de David Beckham dans l'équipe de Grande-Bretagne pour remplir les gradins.