L'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait part dimanche de sa préoccupation quant à la contamination des athlètes au clenbutérol, un produit qui figure sur la liste des produits dopants et qui est utilisé dans certains pays pour engraisser le bétail.

Lors de la réunion de son conseil de fondation, les membres de l'agence ont notamment évoqué la possibilité de mener des contrôles de sécurité alimentaire dans les pays qui accueillent des manifestations sportives.

Lors de la Coupe du monde de football des moins de 17 ans en juin et juillet au Mexique, les joueurs de 19 sur 24 équipes ont été contrôlés positifs. L'entraîneur de l'équipe mexicaine, qui n'a eu aucun contrôle positif, a avoué qu'il avait fait suivre à ses joueurs un régime végétarien.

L'Agence mondiale antidopage réfléchit sur deux pistes: d'une part la recherche sur la contamination animale, d'autre part la mise au point d'une méthode pour distinguer les prises directes de ce médicament de la contamination par l'alimentation.

L'AMA s'est aussi inquiétée de la faiblesse du nombre de tests EPO, alors qu'il s'agit d'un produit dopant de choix dans les sports d'endurance. Les statistiques commandées par l'agence révèlent que le dépistage de l'EPO n'est pas systématique. «Il y a un décalage entre la science et la pratique», s'est désolé Dick Pound, l'ancien président de l'AMA.

La direction de l'AMA a fait valoir que le facteur financier était important puisque la recherche d'EPO double le coût d'un contrôle antidopage.