La fiche technique de Pyeongchang (Corée du Sud), élue au premier tour de scrutin avec 63 voix (sur 95) hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2018, mercredi à Durban, établie à partir des chiffres du CIO:

Nombre d'habitants et localisation: 50 000 habitants vivent à Pyeongchang, à environ 180 km de la capitale Séoul. La ville est située à 700 m d'altitude avec certains sommets de la chaîne des Monts Taebaek culminant à 1000 m.

Slogan de la candidature: «New horizons» (de nouveaux horizons)

Les sites: Pyeongchang propose deux zones principales de compétition situées à 37 km l'une de l'autre et reliées par une autoroute existante:

Le pôle d'Alpensia, situé à 700 m d'altitude, regroupera les activités neige et glisse ainsi que le village olympique principal, le village et le centre des médias, l'hôtel du Comité international olympique (CIO), le stade olympique. À 30 minutes, les épreuves de vitesse de ski alpin seront accueillies par Jungbong et celles de ski acrobatique et de snowboard à Bokwang Phoenix Park.

Le pôle côtier de Gangneung, à l'Est de Pyeongchang, accueillera les épreuves de glace: patinage, curling et hockey, ainsi qu'un village olympique annexe.

Budget du comité d'organisation: 1,53 milliard $

Investissements prévus pour les Jeux: 6,3 milliards $, dont 3,4 pour la ligne ferroviaire à grande vitesse, 697 millions pour les routes, 470 millions pour les infrastructures sportives des 13 sites de compétition dont sept sont déjà construits. Seuls 594 millions de ces investissements sont dépendants de l'obtention des Jeux.

Patron de la candidature: Yang Ho-cho, président du comité de candidature est également PDG de Korean Air.

Adhésion au projet de la part de la population: Pyeongchang 92%, Province de Gangwon 87%, Corée du sud 87%

Atouts: la qualité du dossier technique de Pyeongchang n'est plus à démontrer. Apprécié par la commission d'évaluation pour les JO 2010 (décernés à Vancouver), il fut le mieux noté pour l'attribution des JO 2014, finalement attribués à Sotchi, et n'a connu que quelques changements depuis.

Le budget de campagne estimé à plus de 100 millions d'euros est révélateur de la puissance de la candidature soutenue par de grandes entreprises nationales, l'ensemble de la classe politique et de la population.

La règle non écrite de l'alternance des continents qui voudrait qu'après deux éditions en Europe (Turin 2006, Sotchi 2014), deux en Amérique du Nord (Salt Lake City 2002, Vancouver 2010), les JO d'hiver retournent en Asie pour la première fois depuis 1998 et Nagano.

Handicaps: les aléas climatiques de la région, déjà stigmatisés par les Jeux olympiques de Nagano (Japon) en 1998 et les problèmes organisationnels rencontrés lors des différentes épreuves de ski alpin, de fond ou de biathlon organisées en Corée et souvent critiquées par les athlètes participants.

L'absence d'ambassadeur sportif de premier plan et la gestion de la candidature par la classe politique et les milieux économiques.

L'insécurité que font peser sur le climat politique et militaire les tensions récurrentes avec la Corée du Nord.