Le CIO entame lundi par la réunion de sa commission exécutive une semaine animée à Durban (Afrique du sud), qui culminera mercredi en fin d'après-midi avec l'élection de la ville hôte des JO d'hiver 2018 que se disputent Annecy (France), Munich (Allemagne) et Pyeongchang (Corée du Sud).

C'est par les courtes retrouvailles de son exécutif que le CIO va ouvrir les festivités. En raison des noces du prince Albert de Monaco, membre du CIO qui avait invité l'ensemble de ses collègues à son mariage avant de rejoindre Durban, la réunion de la quinzaine de membres du gouvernement olympique a été repoussée et concentrée sur une après-midi, lundi.

Ce devrait être suffisant pour valider, ou non, les disciplines admises au programme olympique dès Sotchi 2014, notamment le saut à skis féminin, le ski et snowboard slopestyle ou le patinage artistique par équipes, et lancer le processus de révision pour celui des JO d'été 2020.

Pendant ce temps, les partisans des candidatures ne vont pas chômer. À pied d'oeuvre pour la plupart depuis vendredi dernier, ils sont entrés dans un compte à rebours qui s'achèvera mercredi vers 17h00 avec l'annonce par Jacques Rogge, président du CIO, du nom de la ville élue pour accueillir les JO-2018, quatre ans après Sotchi.

Dans l'intervalle, Charles Beigbeder, Katharina Witt et Yang-Ho Cho, patrons des trois candidatures, auront rencontré (ou tenté de) un maximum de membres du CIO à l'opinion jugée indécise pour tenter de les rallier à leur cause. Une tâche titanesque pour Annecy qui est loin d'avoir les faveurs de pronostics de plus en plus favorables à Munich face à Pyeongchang, favorite historique mais deux fois battue par le passé (pour 2010 et 2014).

Car si les trois dossiers sont techniquement au coude à coude selon les appréciations de la commission d'évaluation du CIO rendues publiques en mai, il n'en est pas de même de leur poids politique, Annecy accusant un sérieux retard sur ses rivales.

Dans leur ultime quête de voix, les techniciens seront aidés des politiques venus en Afrique du Sud tenter de refaire le coup de Tony Blair (Londres-2012), Vladimir Poutine (Sotchi-2014) ou Lula (Rio-2016), décisifs dans la victoire de leur camp.

Mais ni Christian Wulff, le président allemand, ni Lee Myung-bak son homologue sud-coréen sur place depuis samedi, ni François Fillon, le Premier ministre français dépêché aux antipodes pour pallier la défection du président Nicolas Sarkozy, ne paraissent en mesure d'emporter à eux seuls le morceau.

Une fois la page électorale refermée, la session du CIO se penchera sur des sujets moins spectaculaires, jeudi, vendredi et samedi. L'assemblée plénière devrait ainsi valider par vote les décisions prise par la commission exécutive lundi et introniser trois nouveaux membres.