À 500 jours de la cérémonie d'ouverture, les travaux de préparation des Jeux olympiques de 2012 vont bon train à Londres où toutes les installations devraient être terminées largement dans les délais, selon les organisateurs.

Le 21 février a été inauguré en grande pompe le vélodrome olympique, une enceinte de 6000 places dotée d'une piste en pin de Sibérie, où les Britanniques espèrent faire une de leurs plus belles moissons de médailles.

Il s'agissait du premier équipement majeur livré par l'Olympic Delivery Authority (ODA), l'organisme chargé de la supervision des travaux, mais d'autres sites de moindre envergure, sur les 24 mis en chantier, sont également achevés, notamment ceux de la voile, de l'aviron et du canoë-kayak.

Les prochaines étapes sont la livraison des salles de handball et de basket-ball, prévue «au début du printemps» selon l'ODA.

Ces deux installations font partie du parc olympique, situé dans les quartiers est, jusque-là défavorisés, de la capitale londonienne et dont le fleuron, le stade olympique de 80 000 places, devrait être terminé pendant l'été.

Les organisateurs n'ont pas fixé de date précise pour l'achèvement complet des préparatifs, mais se disent «en avance sur les délais». Il reste selon eux moins d'un an de travail, le dernier équipement sur la liste étant le village olympique, dont la livraison devrait intervenir début 2012.

Dans son dernier rapport publié le mois dernier, le National Audit Office (NAO), organisme indépendant chargé de rendre compte de la progression des préparatifs auprès du parlement, s'est seulement inquiété des délais de livraison du centre aquatique jugés «serrés».

L'achèvement de ce complexe de 17 500 places, censé apporté une touche de créativité architecturale, avec son toit en forme de chips, à un ensemble sobre et fonctionnel, a été repoussé d'avril à juin 2011, au prix d'une explosion du budget passé de 73 millions de livres dans le dossier de candidature à 269 millions.

Pour le reste, les dépenses sont maîtrisées, selon le rapport d'audit, qui souligne toutefois la difficulté d'évaluer le coût réel d'un tel événement.

Pas de coupe budgétaire

Les Jeux olympiques ont en tout cas été épargnés par les coupes budgétaires drastiques décidées l'année dernière par le Premier ministre conservateur David Cameron. Les dépenses publiques consacrées à l'événement n'ont été diminuées que de 27 millions de livres sur un bugdet total de plus de 9 milliards.

En dehors des sites sportifs, les travaux d'amélioration du métro se poursuivent, comme le constatent les Londoniens confrontés à la fermeture de nombreuses lignes le week-end.

La rénovation de celle qui dessert directement le parc olympique devrait être terminée «très prochainement», selon les autorités.

Plusieurs autres chantiers sont déjà achevés, comme le prolongement du métro jusqu'au terminal 5 de l'aéroport d'Heathrow ou la création de la gare de Stratford, près du parc olympique, qui permettra de transporter 25 000 spectateurs par heure dans un train rapide jusqu'au centre-ville (gare de Kingscross-St Pancras) en sept minutes pendant les JO.

Quant au domaine ultra-sensible de la sécurité, auquel un budget considérable de 757 millions de livres est alloué, il passera un test grandeur nature avec le mariage du prince William, le fils de Charles et Diana, avec Kate Middleton le 29 avril.

Les Londoniens ont également une idée plus précise de ce que sera l'après-Jeux depuis l'attribution du stade olympique au club de socce de West Ham, qui a promis de conserver la piste d'athlétisme.

Le comité d'organisation, qui s'est engagé à ne laisser aucun «éléphant blanc», ces installations laissées en déshérence après la quinzaine olympique, doit encore trouver un repreneur pour le centre de presse et de télévision.