La chancelière allemande Angela Merkel devait jeter mercredi tout son poids derrière la candidature de Munich pour les jeux Olympiques d'hiver 2018, mais une poignée de fermiers bavarois irréductibles menacent de lui gâcher la fête.

Cinquante-neuf fermiers et propriétaires de terrain à Garmisch-Partenkirchen, la station de ski retenue pour l'organisation des épreuves de neige, ont écrit au gouvernement de Bavière pour réaffirmer leur opposition à mettre à disposition leurs terres, rapporte mardi le quotidien Süddeutsche Zeitung en citant Ludwig Seitz, l'avocat qui les représente.

Les fermiers, qui refusent que leurs pâturages se transforment en champs de béton, menacent de porter l'affaire directement devant le Comité international olympique (CIO), selon M. Seitz.

Garmisch-Partenkirchen a déjà accueilli les JO d'hiver en 1936, mais il s'agissait à l'époque d'un événement d'une ampleur bien moindre.

Interrogé par le quotidien, le chef de cabinet du gouvernement de Bavière, Siegfried Schneider, a estimé que l'opposition des fermiers ne remettait pas en cause la candidature bavaroise.

«Si besoin, il y a suffisamment de solutions de rechange appropriées», a-t-il assuré.

M. Schneider affirmait le mois dernier que les négociations entreprises avec quelque 80 agriculteurs avaient eu raison de leur opposition.

La candidature de Munich s'articule autour de la capitale bavaroise pour les épreuves de glace, de Garmisch-Partenkirchen pour les épreuves de neige, et du lac Königsee, près de Berchtesgaden, pour les épreuves de glisse (bobsleigh, luge).

Mme Merkel doit accueillir mercredi à Berlin le chef du gouvernement régional de Bavière Horst Seehofer, ainsi que le maire de Munich et les représentants du comité d'organisation pour la signature d'un accord de soutien du gouvernement fédéral à l'organisation des jeux.

Munich, qui a organisé les JO d'été en 1972, est en concurrence avec Annecy (France) et la Corée du Sud pour les jeux d'hiver 2018. Le nom de la ville-hôte sera dévoilé par le CIO le 6 juillet 2011.