Le Comité international olympique (CIO), réuni en session à Copenhague, envisage de modifier le processus de candidature à l'organisation de JO dans le but d'enregistrer des candidatures de meilleure qualité et accessoirement d'alléger les charges financières des villes.

Les partisans du projet, au premier rang desquels le président Jacques Rogge, entendent «raccourcir voire supprimer» la période de flou durant laquelle une ville n'a pas officiellement le statut de candidate.

«Les villes intéressées recevraient un cahier des charges avant d'obtenir ou non le statut de candidate» a expliqué le président.

«Ces pré-requis informeraient les candidates potentielles des conditions qu'elles auraient à remplir. Et cela empêcherait probablement des candidates qui n'ont pas les reins assez solides de s'engager à la légère», a pour sa part estimé Denis Oswald, membre du comité exécutif.

Actuellement, les villes intéressées déposent un premier dossier et un chèque de 150 000 dollars leur donnant le statut de «requérantes» et doivent attendre plus de six mois avant d'être adoubées «candidates» contre 500 000 dollars cette fois.

Des sommes toutefois ridicules au regard du coût d'une campagne olympique. Tokyo aurait ainsi dépensé entre 160 et 180 millions de dollars pour échouer au second tour lors du vote qui a attribué les JO 2016 à Rio, vendredi.

En juin 2008, le CIO avait éliminé Prague, Doha et Dubaï de la course aux JO-2016. Trois villes qui avaient pourtant entamé une campagne et investi durant près d'un an.

Cette mesure, qui n'est encore qu'une proposition et doit être validée par la commission exécutive du CIO, ne s'appliquera pas aux candidatures aux JO d'hiver 2018. La date limite pour le dépôt des dossiers des requérants est en effet fixée au jeudi 15 octobre.