Le comité Madrid-2016 va tenter de montrer de mardi à vendredi à la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) un projet sûr, d'un point de vue financier et sécuritaire, en même temps que chaleureux et convivial.

Madrid, déjà candidate en 2012, est la dernière ville visitée par la commission d'évaluation du CIO, présidée par la Marocaine Nawal El Moutawakel, après Chicago, Tokyo et Rio de Janeiro.

Les 13 membres de cette commission sont arrivés lundi matin dans la capitale espagnole qui a vu fleurir depuis quelques jours dans ses rues des drapeaux olympiques et des affiches «Madrid-2016: un coup de coeur».

Dans un contexte de crise économique internationale, le CIO entend être intransigeant sur les garanties de financement. «La commission fera particulièrement attention aux garanties présentées», avait déclaré le président du CIO Jacques Rogge avant le début de la tournée de la délégation.

Et c'est là le point fort de la capitale espagnole, alors que selon Mercedes Coghen, directrice du projet Madrid-2016, «plus de 70% des installations sont prêtes ou en cours de construction».

Au niveau de la sécurité, plus de 70.000 responsables seront mobilisés.

Soutien royal

«Madrid-2016 n'est pas une candidature virtuelle mais un projet fiable et financé», a affirmé fin avril le maire de la ville, Alberto Ruiz-Gallardon.

En revanche, Madrid est la seule ville européenne parmi les candidates, ce qui pourrait constituer un obstacle sérieux, quatre ans seulement après les Jeux de Londres.

Pour contrer ce problème d'alternance géographique, Madrid-2016 évoque une «rotation culturelle».

«Après le monde asiatique à Pékin et l'atmosphère anglo-saxonne à Londres, notre candidature méditerranéenne, chaleureuse, est celle du monde espagnol et latin», assure Mercedes Coghen.

Par rapport à 2012, «il y a eu des changements techniques», souligne-t-elle. «Nous avons notamment regroupé les Jeux en deux zones, au lieu de trois auparavant, ce qui sera mieux pour les athlètes et les spectateurs».

Madrid est la ville «idéale, pas trop grande, pour accueillir les Jeux d'été dans une ambiance conviviale», assure encore Mme Coghen.

Et si Chicago peut compter sur le soutien du président américain Barack Obama, Madrid ne sera pas en reste avec l'investissement personnel du roi Juan Carlos ainsi que celui du chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a pris sous sa houlette il y a un mois le secrétariat d'Etat aux sports.