Le Français Jean-Claude Killy, président de la commission du CIO en charge du site de Sotchi, a estimé lundi à Albertville que la crise économique n'aura pas d'effets, «si tout reste en l'état», sur l'organisation, par la ville russe, des jeux Olympiques d'hiver en 2014.

«La crise n'a pour l'instant aucune conséquence (sur l'organisation) car les fonds ont été mis de côté dès le début de la candidature. Malgré la dévaluation du rouble, je pense que financièrement il n'y aura pas de problème si tout reste en l'état», a affirmé l'ancien triple champion olympique de ski alpin, de retour d'un voyage d'évaluation en Russie pour le CIO.

«Ce sera difficile car 80% de tout ce qui est nécessaire doit être construit: les tunnels, 50 km de ligne ferroviaires, toutes les installations de montagne et l'ensemble du parc olympique. C'est donc un défi extraordinaire. Mais ces JO sont au coeur du système de la Fédération de Russie et M. Poutine s'est mis en première ligne car c'est un fou de sport», a ajouté Killy qui se rend «tous les mois» dans le Caucase.

Les JO de Sotchi se dérouleront sur deux sites principaux, l'un situé dans les montagnes à une quarantaine de kilomètres de la Mer Noire (ski, biathlon, snowboard, saut à ski, luge, bobsleigh), et l'autre sur la côte (patinage, hockey, curling, village olympique).

Le 26 janvier dernier, le président du CIO, Jacques Rogge, avait affirmé que le budget des jeux Olympiques d'été de Londres en 2012 ne serait pas dépassé, tout en assurant que l'événement ne serait pas édulcoré par la crise économique.

Il avait cependant reconnu que les organisateurs britanniques puisaient actuellement dans des réserves financières pour faire face à la crise.