Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a affirmé que le budget des jeux Olympiques de Londres en 2012 ne sera pas dépassé, tout en assurant que l'événement ne sera pas édulcoré par la crise économique.

S'exprimant dimanche soir sur la télévision suisse romande (TSR), Jacques Rogge a souligné que le Comité d'organisation des JO de Londres puisait actuellement dans des réserves financières.

«Ce n'est pas une augmentation de budget, il s'agit d'utiliser un fonds de réserve plutôt confortable - de 2,7 milliards de livres - afin de mener à bien les travaux dans les meilleures conditions», a-t-il dit.

Interrogé sur l'impact de la crise sur la réalisation de ces Jeux 2012 alors que l'utilisation de fonds privés s'avère «difficile», le président Rogge a en outre affirmé que la «taille de l'événement ne devrait pas être réduite».

Le budget prévisionnel global des JO de Londres est passé de 3,4 milliards de livres à 9,35 milliards (11 Mds d'euros au cours actuel) depuis leur obtention en 2003. Mais de nombreux observateurs craignent qu'il ne dépassent in fine les 10 milliards de livres.

Dans une interview à l'hebdomadaire gratuit français «Sport» en décembre, le président du CIO avait déjà tenté d'expliquer que le budget des Jeux de Londres (stricto sensu) n'avait pas augmenté. «Le budget des Jeux est de l'ordre de 2,2 milliards (de livres), est couvert et n'a pas augmenté» avait-il affirmé. «Ce qui a augmenté, c'est le budget qui comprend les infrastructures sportives, les moyens de transport, de télécommunications et, surtout, tout ce qui touche à l'assainissement des sols. Ce ne sont pas les dépenses des Jeux».

En novembre, Le Daily Telegraph avait cité la ministre en charge des jeux Olympiques, Tessa Jowell, affirmant que si son gouvernement «avait su ce qu'il savait maintenant», il n'aurait «certainement pas été candidat» pour accueillir les JO de 2012, tout en assurant ne pas regretter cette candidature.