Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a déclaré lundi qu'il pensait toujours que Londres serait en mesure d'organiser avec succès les Jeux olympiques de 2012, en dépit de la crise financière mondiale.

Avant même le début de cette crise, de nombreux observateurs craignaient que Londres ne puisse renouveler le succès des Jeux olympiques de 2008 à Pékin, le gouvernement chinois n'ayant reculé devant aucune dépense pour garantir la réussite de l'évènement.

Mais Rogge, qui participait à Londres à des discussions sur les leçons à tirer des Jeux de Pékin, a estimé que la capitale britannique pouvait procéder autrement.

«Je suis conscient que nous sommes sortis de l'immense succès des Jeux de Pékin pour entrer dans une période économique difficile. Cependant, les Jeux ont par le passé déjà survécu à des périodes difficiles», a-t-il déclaré.

«Londres va construire ses Jeux autour des notions d'héritage et de viabilité. Des sites existants et temporaires seront utilisés, de même que les infrastructures actuelles de la ville. Les seuls équipements construits seront ceux qui pourront être valorisés et utilisés par les habitants bien après la fin des Jeux», a-t-il expliqué.

«Les Jeux sont toujours uniques. Ce n'est pas la somme dépensée qui fait la qualité des Jeux, c'est aussi l'atmosphère unique et exaltante qui est créée dans la ville. Je suis sûr que Londres fera cela très bien», a-t-il ajouté.

Le maire conservateur de Londres, Boris Johnson, a récemment annoncé des Jeux «intimes».

Depuis l'obtention des Jeux en 2003, le budget prévisionnel est passé de 2,4 milliards de livres à 9,35 milliards (11 milliards d'euros).

La crise financière mondiale rend difficile l'obtention de crédits pour les travaux à tel point que les organisateurs ont évoqué une nationalisation du parc olympique qui devait être initialement financé par des fonds privés.

Au sein du parti travailliste, des parlementaires ont demandé une réduction de l'ambition des Jeux pour en diminuer le coût.