La ministre en charge des jeux Olympiques, Tessa Jowell, a promis jeudi sur la BBC que Londres n'organiserait pas en 2012 les «Jeux de l'austérité» et a assuré ne pas regretter la candidature de la capitale britannique malgré la crise économique.

«Ce ne seront pas les Jeux de l'austérité», a promis Mme Jowell en allusion au surnom de la dernière édition des JO accueillie par Londres, en 1948. Les JO «sont exactement ce dont l'économie a besoin actuellement», en pleine crise mondiale, a poursuivi la ministre, évoquant les créations d'emploi.

Le Daily Telegraph a cité jeudi Mme Jowell affirmant cette semaine devant des professionnels du tourisme que si son gouvernement «avait su ce qu'il savait maintenant», il n'aurait «certainement pas candidaté» pour accueillir les JO de 2012.

Mme Jowell a assuré ne pas regretter cette candidature, expliquant qu'elle avait voulu expliquer que, dans le contexte actuel, «certains auraient pu penser que les jeux Olympiques étaient une diversion et en aucun cas une solution au problème central de la crise».

Le maire conservateur de Londres, Boris Johnson, a récemment annoncé des Jeux «intimes».

Depuis l'obtention des Jeux en 2003, le budget prévisionnel est passé de 2,4 milliards de livres à 9,35 milliards.

La crise financière mondiale rend difficile l'obtention de crédits pour les travaux à tel point que les organisateurs ont évoqué une nationalisation du parc olympique qui devait être initialement financé par des fonds privés.

Au sein du parti travailliste, des parlementaires ont demandé une réduction de l'ambition des Jeux pour en diminuer le coût.