L'Union cycliste internationale (UCI) a statué que Peter Sagan n'avait pas fait tomber Mark Cavendish intentionnellement lors d'un sprint final au Tour de France qui a entraîné la disqualification du coureur slovaque.

L'organisme qui régit le cyclisme a révélé dans un communiqué qu'elle a ainsi mis fin à son différend juridique avec le triple champion du monde, quelques heures avant l'audience prévue devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Sagan a été disqualifié de la course de trois semaines après un contact avec son rival britannique lors de la quatrième étape. L'incident a contraint Cavendish à l'abandon, lui qui a subi une fracture de l'épaule.

L'équipe Bora-Hansgrohe de Sagan avait immédiatement fait appel de la décision du jury de course pour permettre à son coureur de terminer l'épreuve, mais la demande avait été rejetée par le TAS.

«Ayant examiné les documents produits dans la procédure devant le TAS, y compris des séquences vidéo non disponibles au moment où le collège des commissaires avait décidé de disqualifier Peter Sagan, les parties ont convenu que la chute était un incident de course regrettable mais non-intentionnel», a précisé l'UCI dans son communiqué.

Le président de l'UCI, David Lappartient, a déclaré que des leçons seront tirées de cette affaire et souhaite qu'un «commissaire de soutien» pour assister le collège des commissaires, en mettant à disposition une «expertise vidéo spéciale» lors des principales courses de l'UCI WorldTour à compter de la saison prochaine.

«Le passé est déjà oublié. Il s'agit d'améliorer notre sport à l'avenir, a commenté Sagan. Je suis heureux que mon cas ait contribué à des développements positifs pour le cyclisme, car il est important pour notre sport que des décisions justes et compréhensibles soient prises, même si parfois les esprits s'échauffent.»

L'explication de Sagan pour avoir tendu son coude droit en direction de Cavendish était qu'il essayait seulement de rester debout. L'incident s'est produit à environ 50 mètres du fil d'arrivée et Cavendish a percuté les barrières de sécurité le long de la route, deux autres coureurs passant par-dessus le sprinter britannique, vainqueur de 30 étapes du Tour.

Cavendish a déclaré à l'époque que le geste de son rival ne semblait pas malveillant.

«Notre objectif a toujours été de montrer que Peter n'avait pas causé la chute de Mark Cavendish. C'était la position de Peter dès le premier jour, a déclaré le directeur de Bora-Hansgrohe, Ralph Denk. Personne ne veut que les coureurs tombent ou se blessent, mais la chute à Vittel était un incident de course comme cela peut arriver au cours d'un sprint.»