Poursuivi par les autorités fédérales américaines, Lance Armstrong, ancien champion du cyclisme mondial déchu pour dopage, comparaîtra le 6 novembre devant la justice, a annoncé le tribunal de Washington où se tiendra l'audience.

Le ministère américain de la Justice réclame à l'ex-star près de 100 millions de dollars de dommages intérêts, l'accusant d'avoir fraudé l'État en étant parrainé par l'U.S. Postal Service, le service public de la poste américaine.

Lance Armstrong a tenté, en vain, d'empêcher la tenue de ce procès qui s'annonce retentissant, en affirmant que l'État n'avait subi aucun préjudice du fait que l'U.S. Postal serait sorti largement bénéficiaire de son contrat de sponsoring.

Mais le juge Christopher Cooper, qui présidera l'audience du 6 novembre, a balayé cet argument dans une décision récente, estimant notamment que la question du préjudice subi par l'État américain devait être tranchée par un jury et personne d'autre.

L'U.S. Postal Service a versé plus de 32 millions de dollars à Tailwind Sports Corporation, l'équipe cycliste aujourd'hui dissoute de Lance Armstrong.

L'ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis, avait déposé plainte en 2010 pour fraude, rejoint ensuite par le gouvernement, conformément à la Loi sur les fausses déclarations qui autorise un particulier à poursuivre une personne ou une entreprise pour avoir trompé le gouvernement fédéral.

Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires (1999-2005) au Tour de France après que l'Agence américaine antidopage (USADA) l'eut accusé d'avoir activement participé au «programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport».

Après des années de dénégations et malgré sa suspension à vie, M. Armstrong a attendu janvier 2013 pour reconnaître, devant la papesse de la télévision américaine Oprah Winfrey, qu'il avait effectivement eu recours au dopage.