L'appel de la cycliste Joëlle Numainville à la suite de son exclusion de l'équipe olympique canadienne a été rejeté.

«Je suis extrêmement déçue de la décision rendue par l'arbitre. C'est une conclusion crève-coeur, a déclaré la Lavalloise de 28 ans par voie de communiqué. C'est difficile de faire une croix sur un rêve olympique. Encore aujourd'hui, je suis convaincue que j'aurais pu aider l'équipe canadienne à remporter des médailles à Rio.»

Numainville aurait pu poursuivre le processus d'appel auprès du Centre de règlement des différends sportifs du Canada (CRDSC), mais elle a plutôt décidé de prendre les «prochaines semaines pour faire le vide et tourner la page sur ce chapitre de (sa) carrière.»

Le 29 juin dernier, Cyclisme Canada a dévoilé les noms des 19 cyclistes qui représenteront le pays aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, liste sur laquelle n'apparaissait pas le nom de Numainville. Estimant que son exclusion reposait sur des critères subjectifs, elle a décidé de porter cette décision en appel.

Numainville considère qu'un différend entre elle et Cyclisme Canada explique la décision de l'organisation de l'écarter de son équipe.

En conférence de presse, Numainville avait indiqué qu'elle avait peut-être eu un différend avec l'entraîneuse de l'équipe féminine de cyclisme sur route, Denise Kelly, lors des derniers Championnats du monde, qui se sont déroulés en Virginie, aux États-Unis, du 20 au 27 septembre 2015

L'équipe canadienne n'avait pas de stratégie particulière pour la course, et malgré cela Numainville avait terminé 11e, ce qui lui procurait l'un des trois critères sportifs requis par Cyclisme Canada, soit de réaliser un top-12 aux Mondiaux au contre-la-montre ou dans une épreuve sur route.

Les deux autres étaient un top-8 d'une étape de la Coupe du monde UCI entre le 1er janvier 2015 et le 15 juin 2016, ou encore de faire partie du top-100 au classement de l'UCI au 15 juin dernier.

Cyclisme Canada avait justifié sa décision d'écarter Numainville en indiquant que «le comité de haute performance a réalisé une révision approfondie des performances internationales et une analyse des données physiologiques et d'autres facteurs déterminants» afin de sélectionner les membres de son équipe.

Pour sa part, Jacques Landry, directeur haute performance à Cyclisme Canada, a précisé que son organisation avait évalué les athlètes qui pouvaient offrir les meilleures chances de médailles du pays compte tenu des sites de compétitions.

«En ce qui a trait à la course sur route, le circuit utilisé favorise davantage les grimpeurs, d'où nos choix», avait-il mentionné.

«Oui, on m'étiquette d'abord comme une sprinteuse, mais je pense que je me débrouille quand même bien un peu partout, avait rétorqué Numainville. Je me débrouille bien au contre-la-montre et dans les courses d'un jour. Ça, je l'ai déjà prouvé.

«Le processus de sélection de Cyclisme Canada comporte une très grande part de subjectivité. Malheureusement ces critères de sélection ont joué contre moi.»