Sans s'avancer sur l'identité des coureurs qui seront présents, le président des Grand Prix cyclistes de Québec et de Montréal, Serge Arsenault, a indiqué que le public peut s'attendre à un peloton relevé pour la cinquième édition de l'épreuve montréalaise, le 14 septembre.

En conférence de presse avec divers partenaires de la course, jeudi matin, Arsenault a confié que l'élite mondiale a adopté ces étapes de l'UCI World Tour comme de grands parcours.

Il ne s'est pas avancé sur des noms précis qui y seront, se limitant à dire qu'on y verra les cyclistes que les équipes auront retenu, et aussi qui seront en forme.

«Ceux qui ne seront pas ici, soit ils seront blessés, soit ils seront dans un bas de courbe en terme de conditionnement physique, parce qu'on vient ici pour gagner», a mentionné Arsenault.

«Les équipes jouent gros en nombre de points, et les directeurs orientent souvent leur formation pour les Championnats du monde en regardant les performances à Montréal, a t-il poursuivi. D'autres, par stratégie, pourraient choisir de participer a la Vuelta (du 23 août au 14 septembre), mais ce devrait être un nombre limité, car il y a une grande différence entre participer à un tour ou à deux courses d'une journée extrêmement difficiles, comme les nôtres. La preuve, nos deux courses ont toujours été gagnées par de grands coureurs.

«Je pense que la plupart des grandes compétitions d'une journée en Europe jalouseraient la qualité des pelotons à Québec et Montréal. L'an dernier, nous avions un groupe presque aussi relevé que celui du Tour du France. Cela dit, nous sommes pratiquement les dernières épreuves au calendrier du circuit mondial, et il faut laisser la saison évoluer.»

Parmi les 152 coureurs de 18 équipes, il devrait normalement y avoir les Québécois Antoine Duchesne, qui fait ses débuts avec Europcar cette année, et Hugo Houle, qui en est à sa deuxième saison avec AG2R La Mondiale.

Deux jours après l'étape de la Vieille Capitale, les coureurs seront mis à l'épreuve sur 205,7 km, soit 17 tours de 12,1 km autour et sur le Mont-Royal. Le tracé, qui touche à quatre arrondissements de la métropole, inclut notamment la montée Camilien-Houde, le chemin de la Côte-des-Neiges et la descente sur Édouard-Montpetit.

«Nous avons deux parcours gagnants, deux parcours extrêmement difficiles et différents, et c'est un peu pour ça que les grands coureurs viennent, a dit Arsenault, en référence à Québec et Montréal. Si vous n'êtes pas au sommet de votre forme, la victoire est impossible au Québec. La stratégie est d'avoir un grand meneur et une équipe qui collabore jusqu'au bout, mais la bataille est très féroce.

«C'est pour ça que nous attirons une diffusion dans 130 pays: le spectacle est assuré. Alors quand ça fonctionne très très bien, on ne change pas un parcours, tout comme on ne modifierait pas le circuit Gilles-Villeneuve en Formule Un. Nous avons deux parcours qui deviennent des classiques.»

En terme de nouveautés pour le public, il y aura des gradins sur l'avenue du Parc, directement devant le départ et l'arrivée. Environ 600 personnes pourront y prendre place, gratuitement. Arsenault a d'ailleurs souligné l'importance de la foule pour les athlètes.

«Le carburant du coureur, c'est le spectateur qui l'encourage», a t-il imagé.

Il y aura aussi une Place des amateurs au parc Jeanne-Mance, avec musique et retransmission en direct de la course, ainsi qu'un parcours à obstacles, pour les jeunes de 9 à 13 ans. Mais si vous avez 45 ans et ressentez que vous en avez 13, ne vous gênez pas, a ajouté Arsenault avec le sourire.

Pour la troisième année de suite, c'est la chaîne TVA Sports qui sera le diffuseur officiel de l'événement.

C'est Peter Sagan qui a remporté l'épreuve de Montréal l'an dernier. Lundi, le Slovaque de 24 ans est sorti victorieux de la troisième étape du Tour de Suisse.

L'UCI World Tour compte 28 étapes en 2014. Québec et Montréal sont les seules épreuves en Amérique du Nord. Le calendrier va se terminer avec le Tour de Pékin, du 10 au 14 octobre.