Premier coureur à réussir le doublé Québec-Montréal en carrière, Robert Gesink minimise ses chances de réussir un tel doublé au cours d'un même week-end.

Le coureur néerlandais, qui a remporté le Grand Prix cycliste de Québec, vendredi, après s'être imposé au Grand Prix de Montréal en 2010, a dit douter de sa capacité de récidiver dimanche sur le mont Royal.

«Ce sera difficile parce que la montée (Camilien-Houde) est vraiment loin de la ligne d'arrivée, et ça sied mieux aux sprinteurs, a déclaré le grimpeur, samedi, à la traditionnelle arrivée des coureurs à la gare centrale de Montréal en provenance de Québec. Sauf que j'ai déjà réussi le coup dans ce contexte. J'ai attaqué dans la montée et résisté jusqu'à la fin, alors c'est certain que je vais essayer de le faire encore.»

Gesink a reconnu que quelques atouts militent en sa faveur.

«Je suis en bonne forme présentement, alors ça me donne certaines chances, a-t-il dit. Mes meilleurs résultats surviennent toujours à ce stade-ci de l'année, que ce soit à la Vuelta (en Espagne) ou ici. C'est une période de l'année qui survient après plusieurs grandes compétitions, et les coureurs doivent refaire le plein mentalement. J'aime aussi que les parcours ici soient très exigeants, ce qui fait que tout le monde est exténué au dernier tour, et ça donne de meilleures chances de succès à ceux qui ne sont pas aussi rapides que les sprinteurs.»

Les coureurs de premier plan tels que Chris Froome et Alberto Contador, qui en sont à leur première présence aux Grands Prix québécois cette année, risquent de mieux paraître qu'à Québec puisque la nature même du circuit montréalais leur sera plus favorable. C'est du moins l'avis de Dominique Rollin, qui a obtenu le meilleur résultat québécois, vendredi, avec une 60e place dans un rôle de soutien chez FDJ.fr.

«Québec est un circuit très exigeant physiquement parce que tu dois toujours veiller à être bien placé, a expliqué Rollin. Il faut toujours être très alerte sur un circuit où il y a beaucoup de changements de direction et des passages en pavé dans le Vieux-Québec, alors ça rentre un peu plus dans les jambes et les purs grimpeurs souffrent.

«À Montréal, on parle vraiment d'un circuit pour purs grimpeurs. Des coureurs comme Contador et Froome vont pouvoir mieux s'exprimer, tout comme Gesink, qui demeure un prétendant en raison de sa victoire (vendredi), a ajouté le Bourchervillois de 30 ans. (Montréal) a un circuit plus facile à gérer parce qu'il est moins technique. C'est plus facile de préparer sa course parce que tu sais qu'il y a la montée Camilien-Houde, ensuite tu passes la côte de la Polytechnique, et après tu peux t'accorder des moments de repos. Ce qui te permet ensuite d'y aller de bons efforts qui vont faire la différence.»

La course montréalaise du circuit WorldTour de l'UCI, qui en sera à sa quatrième présentation annuelle, consistera en 17 tours de 12,1 km pour un total de 205,7 km. La course commencera à 11 h et devrait se terminer peu après 16 h.

Le Québécois David Veilleux disputera la dernière course de sa carrière, comme il l'a annoncé plus tôt cette semaine, après avoir accompli l'exploit de participer au Tour de France au sein de l'équipe Europcar.