Lance Armstrong, qui a avoué avoir eu recours au dopage, a assuré jeudi ne «pas être étonné» que 18 coureurs du Tour de France 1998 aient été désignés comme consommateurs d'EPO par une commission du Sénat français.

«Ma première réaction est de dire que je ne suis pas étonné. Comme je l'ai dit, c'était une période malheureuse pour chacun d'entre nous. Chacun d'entre nous a potentiellement brisé les règles, et menti à ce propos», a assuré l'ex septuple vainqueur du Tour de France au site www.cyclingnews.com.

En annexe à leur rapport publié mercredi et rassemblant 60 propositions pour améliorer la lutte contre le dopage, les Sénateurs ont publié les bordereaux de prélèvements effectués sur les Tours 98 et 99.

Le nom d'Armstrong figurait sur la liste des coureurs testés positifs à l'EPO, aux côtés de l'Italien Marco Pantani (1er du tour 1998), de l'Allemand Jan Ullrich (2e en 1998) ou du Français Laurent Jalabert.

En octobre 2012, les sept victoires de l'Américain sur le Tour de France lui avaient été retirées par l'UCI après un rapport édifiant de l'USADA, l'agence américaine anti-dopage.

«Je laisserai le soin aux autres de déterminer au cas par cas si les punitions distribuées, ou non, sont conformes aux délits commis par chacun, a ajouté Armstrong. Si, au lieu de nous unir et de discuter, nous traçons une ligne dans le sable avant de passer à autre chose, nous sommes fichus».

Contrairement à Lance Armstrong, Marco Pantani, décédé en 2004, et Jan Ullrich ont conservé leurs positions sur le podium du Tour de France. Le coureur allemand a été convaincu de dopage par le Tribunal arbitral du sport en 2012, mais la suspension de ses résultats n'a porté que sur la période allant de 2005 à sa retraite en 2007.