«Les progrès vont doucement», estime le Luxembourgeois Andy Schleck, en phase de reconstruction après ses problèmes de santé de l'année passée et son début de saison laborieux.

Dans une longue interview publiée vendredi par le journal luxembourgeois Le Quotidien à deux jours de l'Amstel Gold Race, le vainqueur du Tour de France 2010 dit «avoir eu le vent dans la gueule, comme on dit en vélo. Mais ça va tourner.»

«Je pense que je suis sur le bon chemin», affirme le cadet des frères Schleck, dont la saison 2012 a été gâchée en juin par une chute (fracture du sacrum). À la peine depuis le début de l'année, il reconnaît toutefois s'interroger sur la date de son retour au plus haut niveau.

«Je ne sais pas quand je vais être bien. Je ne sais pas si ce sera cette année ou l'année prochaine, avance-t-il. Je réalise maintenant que ce n'était pas possible pour moi de passer de presque rien au haut niveau, en seulement six mois. Car une blessure, ce n'est pas comme si on continuait de s'entraîner.»

Pour sortir de cette «période dure dans la vie» et des critiques extérieures qui l'ont accompagné, le Luxembourgeois explique avoir pu compter sur sa compagne Jil («elle a toujours été là pour m'écouter, même en pleine nuit si ça n'allait pas») et sur le soutien familial («mon père, ma mère, mes frères»).

«Je suis sorti du tunnel. Désormais, je ne veux plus m'appesantir là-dessus. C'est derrière moi. Je préfère me concentrer sur des choses positives et il y en a beaucoup», ajoute-t-il.

Après les classiques ardennaises, dans lesquelles ses ambitions sont limitées («si je ne peux pas encore prétendre en gagner une, je vais me montrer, continuer à travailler, voir comment je suis dans la course»), Andy Schleck prévoit de participer en mai au Tour de Californie et d'effectuer «un stage très dur en montagne», avec des reconnaissances des étapes du Tour. «Puis le Tour de Suisse, les championnats nationaux et donc le Tour», détaille-t-il.